8 novembre (Reuters) - Principaux résultats trimestriels des entreprises du secteur du luxe :

* FERRAGAMO TOUJOURS PRUDENT POUR SON EXERCICE ANNUEL

8 novembre - Salvatore Ferragamo a déclaré jeudi que ses perspectives pour l'année restaient prudentes après un repli de 3,3% de ses ventes sur neuf mois en raison d'effets de change défavorables et de la faiblesse de certaines divisions et zones géographiques.

Les ventes du groupe italien ont reculé à 972 millions d'euros sur la période janvier à septembre, alors que le consensus des analystes était de 968 millions d'euros. A taux de changes constants, le repli est de 1,6%.

Les ventes à périmètre comparable ont fléchi de 1,5% mais la tendance s'est améliorée au troisième trimestre où la contraction n'a été que de 0,9%, a dit Ferragamo.

Le bénéfice avant intérêts, taxes, dépréciations et amortissements (Ebitda) a diminué de 7,9% à 149 millions d'euros, tout en étant légèrement supérieur aux attentes.

* LES RÉSULTATS DE BURBERRY MEILLEURS QUE PRÉVU

8 novembre - Burberry a fait état jeudi d'un recul légèrement moins marqué que prévu de ses résultats et le groupe de luxe britannique a également dit avoir reçu une "réponse exceptionnelle" à la première collection, présentée en septembre, de son nouveau directeur artistique Riccardo Tisci.

Marco Gobbetti, directeur général du groupe, s'est toutefois montré prudent, disant que Burberry n'en était qu'à la première phase de son redressement et que cela prendrait du temps de traduire le "buzz" autour de la marque en performances financières.

En novembre, il présenté un plan de relance de la griffe passant par un repositionnement sur un segment plus haut de gamme. Il avait alors prévenu que la croissance des ventes et des profits serait faible pendant la mise en oeuvre du plan.

Burberry a dégagé sur les six premiers mois de son exercice fiscal 2018-2019 un bénéfice opérationnel ajusté en baisse de 4%, à 178 millions de livres (205 millions d'euros). Le chiffre d'affaires a reculé de 3% sur la période, à 1,22 milliard de livres.

* LES VENTES DE COTY RATENT LE CONSENSUS, LE TITRE A PLONGÉ DE 22,5%

7 novembre - Le chiffre d'affaires de COTY a raté le consensus pour le deuxième trimestre d'affilée, pénalisé par l'ouragan Florence qui a perturbé la production et les livraisons aux détaillants aux Etats-Unis.

Le groupe américain de produits de beauté et de soin, aux prises avec des problèmes dans sa chaîne d'approvisionnement, a aussi évoqué la grève des camionneurs au Brésil et le mouvement de consolidation en Europe dans le secteur de la logistique.

Il a ajouté qu'il avait décidé de modifier ses projets de rationalisation de la logistique pour en minimiser l'impact sur son activité.

Le chiffre d'affaires du premier trimestre, à fin septembre, a reculé de 7,7% en données organiques, à 2,03 milliards de dollars (1,77 milliard d'euros), contre 2,17 milliards attendus selon le consensus IBES de Refinitiv.

Dans la division des produits de luxe (dont les parfums Gucci, Tiffany, Miu Miu et Chloe), la baisse a été de 2,1%.

Le directeur général Camillo Pane a précisé que Coty ne pensait pas pouvoir éponger complètement cet impact financier négatif d'ici la fin de l'exercice en juin 2019.

A Wall Street, le titre a chuté de 22,5% sur la seule séance de mercredi à la suite de ces données.

Coty a cependant réduit sa perte nette, ramenée à 12,1 millions de dollars, ou 2 cents par action, au premier trimestre, contre -19,7 millions (-3 cents) un an plus tôt.

* BAISSE DE PRÈS DE 10% DES VENTES DE MICHAEL KORS EN EUROPE

7 novembre - Michael Kors a publié mercredi un chiffre d'affaires plus faible qu'attendu au titre du deuxième trimestre de son exercice fiscal décalé, pour la première fois en près de deux ans, en raison d'une baisse de ses ventes dans ses magasins en Europe.

Le titre du fabricant américain de sacs à main et autres accessoires de mode reculait de 11,3% à 50,97 dollars dans les échanges d'avant-Bourse à Wall Street après cette annonce.

Les ventes générées par les magasins en Europe ont chuté de près de 10%, à 643,9 millions de dollars (560,81 millions d'euros) sur les trois mois à fin septembre. Les analystes attendaient en moyenne 661,1 millions d'euros, selon des données de Refinitiv.

Le groupe, qui a racheté la marque italienne de luxe Versace en septembre pour deux milliards de dollars, réduit les stocks dans ses magasins européens afin de créer une rareté de ses produits dans une région où on lui préfère depuis longtemps Gucci, propriété de Kering, et les marques de LVMH.

Les ventes totales ont augmenté de 9,3% à 1,25 milliard de dollars au deuxième trimestre, ratant le consensus pour la première fois depuis les trois mois à fin décembre 2016. Les analystes attendaient 1,26 milliard de dollars en moyenne, selon des données Refinitiv.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'est établi à 1,27 dollar par action, supérieur à la prévision moyenne de 1,10 dollar.

Michael Kors a relevé son objectif de bénéfice sur 2018/2019, tablant sur une fourchette de 4,95 à 5,05 dollars, contre 4,90 à 5 dollars précédemment. Il a également revu à la hausse sa prévision de marge d'exploitation pour 2018/2019 à 18,2%.

* HERMÈS FAIT MIEUX QU'ATTENDU AU T3 GRÂCE À LA MAROQUINERIE

7 novembre Hermès International a signé une solide croissance organique au troisième trimestre et a fait légèrement mieux qu'attendu grâce à la maroquinerie, sa division phare, malgré les craintes de ralentissement de la demande chinoise.

Les ventes du groupe de luxe célèbre pour ses sacs Kelly ou ses "carrés" de soie ont atteint 1,46 milliard d'euros, signant une hausse de 9,4% en données publiées.

Alors que des inquiétudes ont émergé concernant l'évolution de la cruciale clientèle chinoise, avec la baisse de la Bourse de Shanghai, le ralentissement de la croissance et le conflit commercial avec les Etats-Unis, Axel Dumas, gérant du groupe, a déclaré lors d'une conférence téléphonique avec la presse ne percevoir "aucun changement de tendance à ce stade".

* RALPH LAUREN PRÉVOIT UNE HAUSSE DES COÛTS AU S2

6 novembre - Ralph Lauren estime que des hausses des droits de douane et des coûts de transport auront un impact sur son bénéfice au second semestre de son exercice décalé, ce qui a éclipsé ses solides ventes du deuxième trimestre et fait chuter le titre à Wall Street (-8% en début d'après-midi).

La hausse des coûts de transport, conséquence d'un manque de camionneurs, et des matières premières a touché presque toutes les entreprises de biens de consommation cette année aux Etats-Unis. En réponse, la plupart des groupes, dont Ralph Lauren, proposent moins de rabais pour préserver leurs marges.

Les résultats du deuxième trimestre ont cependant montré que le groupe, dont la stratégie commerciale sur les réseaux sociaux s'est intensifiée, avait renoué avec la croissance de ses ventes en Amérique du Nord. Celles-ci ont rebondi de 1,4% après plusieurs trimestres de baisse.

Les ventes totales ont progressé de 1,6% sur la période à 1,69 milliard de dollars (1,47 milliard d'euros), alors que le consensus des analystes prévoyait un repli de 0,9%.

* HUGO BOSS CONFIRME SES PRÉVISIONS ANNUELLES

6 novembre - Hugo Boss a fait état mardi d'un recul plus marqué que prévu de son bénéfice du troisième trimestre, sous le coup de la décision du groupe de mode allemand de consentir des rabais plus importants pour écouler des invendus accumulés lors d'une saison estivale inhabituellement longue.

La société, surtout connue pour ses costumes pour hommes, a cependant ajouté qu'une évolution positive de ses activités sur le seul mois d'octobre la rendait optimiste pour le quatrième trimestre, traditionnellement son meilleur en termes de ventes.

De ce fait, Hugo Boss a confirmé ses objectifs annuels, à savoir une hausse de son chiffres d'affaires et de son bénéfice net comprise entre 1% et 5%.

Sur le seul troisième trimestre, l'excédent brut d'exploitation (EBE) du groupe est ressorti en recul de 12%, à 126 millions d'euros tandis que le chiffre d'affaires est resté inchangé à 710 millions. Les analystes interrogés par Reuters avaient anticipé en moyenne respectivement 135 millions et 715 millions.

* ESTÉE LAUDER RELÈVE SES PRÉVISIONS

31 octobre - Estée Lauder a annoncé mercredi un chiffre d'affaires supérieur au consensus sur le trimestre à fin septembre, le premier de son exercice décalé, et a relevé sa prévision de bénéfice pour l'exercice en cours à la faveur d'une demande accrue pour ses produits de beauté de luxe La Mer et ses cosmétiques M.A.C en Asie.

Les marchés émergents, les ventes en ligne et les ventes détaxées, ainsi que d'autres marques comme Tom Ford et Origins, ont nourri les fortes performances du premier trimestre, a précisé le groupe.

* LA DEMANDE ASIATIQUE DOPE LES VENTES DE L'ORÉAL

30 octobre - L'Oréal a annoncé mardi avoir accéléré sa croissance au troisième trimestre, stimulée par la demande en Asie en particulier pour ses produits de soins de la peau comme ses crèmes anti-âge.

Le numéro un mondial des cosmétiques ne voit en outre absolument aucun signe de freinage de la demande en Chine.

Au troisième trimestre, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 6,473 milliards d'euros, en croissance organique de 7,5% contre un rythme de 5,8% à 6,359 milliards attendus en moyenne par les analystes interrogés pour Reuters par Inquiry Financial.

* MONCLER VOIT DES "SIGNES TRÈS POSITIFS" POUR LE T4

24 octobre - MONCLER s'est montré mercredi très positif pour la fin de l'année après une hausse de 18% de son chiffre d'affaires sur neuf mois, à 872,7 millions d'euros (consensus Refinitiv SmartEstimate de 868 millions).

Hors effets de changes, les ventes affichent même une progression de 23% pour la période de janvier à fin septembre, portées par une croissance qui ne se dément pas en Asie.

"Le quatrième trimestre vient juste de commencer et nous voyons toujours des signes très positifs dans tous nos marchés", déclare l'administrateur délégué du groupe italien, Remo Ruffini, cité dans un communiqué.

Au troisième trimestre, la hausse des ventes ressort de 15% alors que les mois d'été sont une période plus creuse pour la marque italienne d'origine française, qui a bâti son succès sur ses doudounes à plus d'un millier d'euros.

Lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier Luciano Santel a déclaré aux analystes que la demande avait été très forte en Chine au troisième trimestre, dans la continuité des six premiers mois de l'année, et qu'elle était restée forte pendant la première quinzaine d'octobre.

* KERING IGNORE LES CRAINTES LIÉES À LA CHINE AVEC GUCCI

23 octobre - Kering a vu sa croissance organique se tasser légèrement au troisième trimestre tout en se maintenant à un niveau extrêmement élevé grâce aux ventes nettement meilleures que prévu de Gucci, qui signe encore une fois une performance hors norme malgré des comparatifs très élevés.

Alors que des craintes d'un affaiblissement du moteur chinois ont pesé sur le secteur du luxe ces derniers mois, le directeur financier du groupe, Jean-Marc Duplaix, a précisé lors d'une conférence téléphonique avec la presse ne percevoir à ce stade aucun ralentissement de la demande en provenance de Chine, qui représente plus du tiers des ventes du secteur.

Au coeur de toutes les attentions des investisseurs, Gucci, principal centre de profit du groupe, n'a que peu décéléré, signant encore une progression de ses ventes de 35,1% en données comparables, au lieu des 25% attendus, après une hausse de 44% au premier semestre. Sa croissance pourrait se situer aux environs de 25% au quatrième trimestre.

Au total, les ventes trimestrielles de Kering ont progressé de 27,6% en données publiées à 3,40 milliards d'euros, dépassant le consensus de 3,26 milliards d'Inquiry Financial pour Reuters, et la croissance organique a ralenti à 27,5% (+22,5% attendus), après +34% sur les six premiers mois de l'exercice.

* LVMH MAINTIENT LE CAP AU T3 MALGRÉ LES CRAINTES LIÉES À LA CHINE

9 octobre - LVMH a ouvert le bal des publications trimestrielles du secteur avec une croissance des ventes de 10% à taux de change et périmètre constants, en ligne avec le consensus Inquiry Financial/Reuters, sans pour autant rassurer sur le ralentissement du marché chinois.

Sa division mode-maroquinerie qui loge Dior et Louis Vuitton - principal centre de profits du groupe - a vu sa croissance organique atteindre 14% au lieu des 12% prévus.

Lors d'une conférence téléphonique organisée mercredi, le numéro un mondial du luxe n'a pas donné d'indication sur la tendance de ses ventes en septembre et début octobre.

Les valeurs du luxe se sont effondrées le 10 octobre, LVMH n'ayant pas réussi à apaiser les craintes sur la Chine, malgré la publication de ses ventes trimestriels jugés solides.

LVMH a perdu ce jour-là 7%, Kering 9,6%, Hermès 5%, Burberry 8%, Richemont près de 4%, Swatch 5,4%.

Les valeurs du luxe américaines comme Tiffany & Co, Tapestry, Michael Kors et Ralph Lauren ont également chuté à Wall Street. (Service Entreprises)