Ce résultat en première estimation publié par l'Office fédéral des statistiques masquent toutefois la faiblesse de la première économie d'Europe sur les trois derniers trimestres de l'année dernière.
La consommation privée a contribué à hauteur de 0,6 point de pourcentage à la croissance l'an dernier. Un niveau d'emploi record, des salaires en hausse et une inflation modérée ont stimulé les dépenses des ménages allemands.
Le commerce extérieur, qui a perdu un peu de son rôle traditionnel de moteur de l'économie ces dernières années, a apporté 0,4 point à la croissance malgré la morosité persistante du marché européen, première destination pour les exportations allemandes marché, et les tensions en Ukraine et au Proche-Orient.
Les économistes notent cependant que l'économie allemande n'a pas été aussi performante en 2014 que ces chiffres pourraient le laisser croire.
"A y regarder de plus près, l'économie allemande a été en mode stagnant pendant une bonne partie de l'année", dit Ferdinand Fichter de l'institut DIW à Berlin.
L'économie a commencé l'année sur une bonne croissance de 0,8% d'un trimestre à l'autre, avant de se contracter au deuxième trimestre et d'éviter de justesse la récession technique avec une croissance anémique de 0,1% au troisième.
Berlin pourrait réviser à la hausse sa prévision de croissance pour l'année 2015, à 1,5% contre 1,3% précédemment, a-t-on appris par ailleurs jeudi de sources gouvernementales.
"Si l'Allemagne croît de 1,5% en 2015, ce sera grâce à un pétrole bon marché et à un euro faible. Le pays a un besoin urgent de plus d'investissements publics et d'incitations à l'investissement privé", commente Holger Sandte, économiste à Nordea.
(Noah Barkin et Michelle Martin; Patrick Vignal et Juliette Rouillon pour le service français)
par Michelle Martin