Yoshiki Takeuchi, le vice-ministre des Finances en charge des affaires internationales, a fait savoir que Tokyo était en contact régulier avec les autorités à l'étranger pour répondre à une volatilité excessive des taux de change.

"Comme nous l'avons déjà dit, il est nécessaire d'agir sur la base de l'accord du G7 et du G20 si les fluctuations des changes ont un impact négatif sur l'économie et les marchés financiers", a-t-il dit à des journalistes qui l'interrogeaient sur la possibilité d'une intervention.

Il s'exprimait au sortir d'une réunion de hauts responsables du ministère des Finances, de la Banque du Japon et de l'Agence des services financiers, qui se réunissent périodiquement pour faire le point sur l'évolution des marchés.

La réunion a permis de discuter de l'impact sur les marchés des tensions commerciales sino-américaines et de l'évolution de la politique monétaire américaine, a précisé Yoshiki Takeuchi.

"D'un autre côté, nous avons pu confirmer que l'économie mondiale et l'économie japonaise se trouvent dans une situation stable", a-t-il ajouté.

Les marchés boursiers asiatiques ont continué de baisser lundi et le yuan chinois a enfoncé la barre des 7,0 pour un dollar en réaction au retour de l'aversion au risque, qui a provoqué une ruée sur les actifs jugés sûrs comme le yen, les obligations et l'or.

La monnaie japonaise a ainsi atteint un plus haut de sept mois à 105,78 pour un dollar.

Tokyo hausse régulièrement le ton quand l'appréciation de sa devise menace son économie mais n'est plus intervenu sur le marché depuis 2011.

Les membres du G7 et du G20 se sont entendus pour condamner les dévaluations compétitives et les mouvements désordonnés des taux de change.

(Daniel Leussink et Yoshifumi Takemoto, Véronique Tison pour le service français)