Lundi 14
novembre
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les places financières ont, pour la plupart, fortement progressé la semaine dernière, suite à la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines. Après une première réaction négative, les marchés ont effectué un violent contre-pied haussier, permettant à l’Europe de revenir à proximité de ses plus hauts annuels et à Wall-Street d’inscrire de nouveaux records historiques.
Indices

C’est le DOW JONES qui a enregistré la meilleure performance hebdomadaire, avec un gain de 5.36%. Le S&P500 et le NASDAQ COMPOSITE ont gagné 3.8%.
En Europe, hormis l’Espagne et le Portugal qui ont perdu respectivement 1.7% et 2.2%, les grands indices ont bien performé. Le DAX a gagné 4%, l’indice italien 3%, le CAC40 2.55% et le Footsie seulement 0.56%.
Le Nikkei a progressé de 2.8% sur la même période, porté par la hausse de l'USD/JPY. En parallèle, la Chine continue son redressement et s'adjuge 2.2%.


Graphique du DOW JONES

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Le DOW JONES enregistre un nouveau plus haut historique, grâce à sa récente expulsion graphique.
Fonds EUROPA ONE

Au cours de cette semaine empreinte de volatilité sur les marchés, notre indice de référence, le Stoxx Europe 600 Net Return a progressé de près de 2.7% (données Bloomberg). Le fonds n’a pas profité pleinement de ce mouvement généralisé de hausse, principalement favorisé par les valeurs financières et les sociétés liées aux matières premières. Néanmoins, la performance hebdomadaire s'établit à 1.55%*, expliquée en partie par un effet de change euro/dollar avantageux.

Le fonds Europa One garde un momentum positif avec +2.59%* de gain supplémentaire face aux concurrents de sa catégorie « Actions Europe Grandes Cap Mixte »**. La performance du fonds sur les trois derniers mois glissants avoisine désormais les 10%*** grâce notamment aux publications qualitatives des dossiers sélectionnés. Sur les douze derniers mois, Europa One se maintient toujours dans le premier quartile sur près de 676 fonds de sa catégorie****.
Matières premières

La brillance quitte momentanément les métaux précieux pour se porter sur les métaux servant à l’industrie. Les opérateurs se font des sueurs froides sur l’or, avec des forts décalages. Après une poussée du contrat à 1330 USD, ce dernier s’est replié vivement à 1220 USD. L’argent à perdu, également plus de 5% par rapport à son plus haut hebdomadaire, pour se négocier sur 17.50 USD l’once.
Le pétrole subit la pression de l’offre qui devrait encore être abondante pour l’année 2017. Le WTI s’échange à 43 USD le baril et le brut européen 45 USD.
En revanche, l’explosion des matériaux comme le cuivre, nickel, étain, zinc (+15%) caractérise cette séquence hebdomadaire, suite aux perceptives des grands travaux d’infrastructure aux États-Unis (voir graphique).


Evolution du cuivre, du nickel et du zinc

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Marchés actions

Les concepteurs de puces graphiques américains ont le vent en poupe validant un cru 2016 exceptionnel. Nvidia (166%) et AMD (57%) constituent les deux fortes performances du Nasdaq100 depuis le début d’année. La récente publication des trimestriels de Nvidia a propulsé à nouveau le secteur à la hausse.
Le fond « Europa One » s’est positionné, il y quelques mois sur Nvidia, titre qui reste toujours dans le portefeuille avec un gain de 37%.
Marché obligataire

Une importante remontée des rendements obligataires s’observe depuis l’élection de Donald Trump, ce dernier ayant, en effet, promis des politiques expansionnistes afin de relancer l’inflation. Ainsi le rendement du taux américain à 10 ans tutoie désormais les 2.2% contre 1.81% précédemment.
L’Europe suit le mouvement, avec le Bund qui voit son rendement plus que doubler à 0.35% contre 0.15%. L’OAT atteint les 0.81%, loin des 0.46% de lundi dernier. Pour les pays périphériques, les rendements progressent également à 1.5% en Espagne et 2.1% pour la référence italienne. Le taux 10 ans japonais se situe également sur ses plus hauts depuis plus d’un an (-0.02% actuellement).
Conséquence directe, la capitalisation obligataire mondiale a été diminuée de plus de 1000 milliards de dollars !

Taux à 10 ans

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En jaune : Tbond
En blanc : l'OAT
En Orange : Le Bund
Marché des changes

Les parités en dollars ont réalisé des fortes amplitudes au lendemain des élections américaines. Les cambistes ont du faire preuve de beaucoup de dextérité pour intervenir sur le couple EUR/USD car après une extension à 1.13 USD, la monnaie unique a inscrit un nouveau plus bas annuel sous 1.071 USD. Cette volatilité fut générale sur les devises.
La confirmation de l'envolée du dollar index se vérifie avec le rebond violent de l’ USD/JPY à 108.
Statistiques économiques

Sur la semaine écoulée, peu de statistiques étaient attendues, l’élection américaine ayant très logiquement capté et monopolisé l’attention des opérateurs. Peuvent cependant être notés, le bon chiffre de confiance des consommateurs américains ainsi que la diminution des inscriptions aux allocations chômage.
Le flot de statistiques va cependant reprendre son cours dans des proportions plus soutenues dès cette semaine avec de nombreux chiffres attendus outre-Atlantique (permis de construire, mises en chantier, indice des prix à la consommation, indice Phily Fed...).
L’Europe, pour sa part, sera principalement rythmée par deux discours du président de la Banque Centrale Européenne ce lundi et vendredi matin. Ne seront également pas à négliger la publication du PIB européen mercredi, l’indice des prix à la consommation et le compte rendu de réunion de politique monétaire de la BCE ce jeudi.
De violents arbitrages sectoriels post-élection US

Si les instituts de sondage avaient mal estimé les chances de victoire des républicains, que dire des anticipations faites par les analystes financiers sur l’élection de Donald Trump. Les marchés aiment surprendre et les arbitrages se réalisent de manière brutale. Les perspectives de « reflation » font grimper les taux, ce qui favorise le secteur bancaire. Le compartiment de matériaux de base explose au détriment des métaux précieux et du pétrole. La volatilité sectorielle devrait rester élevée dans les semaines à venir avec la mise en place du programme de la nouvelle présidence américaine et la future intervention de la Fed début décembre. La détente obligataire arrive vraisemblablement à bout de course et les opérateurs devront gérer dorénavant une phase de turbulence plus marquée, sur les taux.
*Données Morning Star mises à jour au 10 novembre 2016
** Catégorie définie par Morning Star
*** Données Morning Star du 31 juillet au 31 octobre 2016
****Catégorie définie par Quantalys
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.