À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,16% à 5.070,73 points vers 9h25 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,48% et à Londres mais le FTSE grappille 0,11% soutenu par Compass.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,25%, le FTSEurofirst 300 est stable et le Stoxx 600 cède 0,16%.

Dans le dossier du Brexit, Theresa May, la Première ministre britannique se rend ce jeudi à Bruxelles afin de demander à l'Union européenne de l'aider à modifier l'accord de Brexit, de manière à obtenir le soutien nécessaire à la Chambre des communes et à permettre un retrait ordonné du Royaume-Uni du bloc communautaire.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a répété mercredi que l'UE ne renégocierait pas l'accord tout en disant espérer que May viendrait avec des "suggestions réalistes" pour sortir de l'impasse sur la frontière irlandaise.

Dans ce contexte, la Banque d'Angleterre (BoE) doit rendre, à 12h00 GMT, son rapport trimestriel sur l'inflation et sa décision de politique monétaire mais devrait laisser ses taux inchangés et conserver une approche prudente en la matière.

"La BoE n'envisagera même pas de modifier les taux d'intérêt tant que les conditions du Brexit ne seront pas claires", a estimé Kathy Lien, responsable de la stratégie change chez BK Asset Management.

"Le gouverneur de la BoE, Mark Carney, réitérera ses craintes concernant les risques d'un Brexit brouillon et rassurera les investisseurs sur le fait qu'ils sont prêts à augmenter les mesures de relance en cas de perturbation majeure sur les marchés", a-t-elle ajouté.

Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a confirmé mercredi que lui-même et d'autres responsables américains iraient à Pékin la semaine prochaine pour des négociations commerciales, avec pour objectif de conclure un accord entre les deux pays avant la date butoir du 2 mars.

Le discours de Donald Trump sur l'état de l'Union, dans lequel le président américain a donné peu d'indications sur l'issue des négociations commerciales, avait relativement déçu les investisseurs à la recherche d'une annonce positive et concrète sur ce dossier qui mine les marchés depuis plusieurs mois.

VALEURS

Plus forte baisse sectorielle en Europe, l'indice Stoxx des médias cède 1,62%, lesté par Publicis (-11,78%), qui a annoncé un revenu net en repli de 0,3% à données comparables (+0,5% hors PHS), alors que les investisseurs s'attendaient en moyenne à une hausse de 2,5% selon un consensus de marché.

Il entraîne dans sa chute son concurrent britannique WPP (-6,11%).

Le secteur automobile est également délaissé (-1,61%), en raison des inquiétudes persistantes sur le commerce sino-américain.

La Société générale, après avoir ouvert en hausse, abandonne 0,53% après avoir annoncé des résultats au quatrième trimestre globalement en ligne avec les attentes du marché, tout en décidant à son tour d'abaisser ses objectifs financiers à horizon 2020.

La plus forte baisse du Stoxx revient à TUI, avec une chute de 16% à la Bourse de Londres, le premier voyagiste européen ayant fortement revu à la baisse sa prévision pour l'exercice 2018-2019.

En hausse, Pernod Ricard est en tête du SBF avec un gain de 2,1% après avoir relevé son objectif de résultat opérationnel annuel et dévoilé les grands axes de son nouveau plan stratégique.

Le numéro un mondial de la restauration collective Compass prend 4,22%, son chiffre d'affaires trimestriel ayant été bien accueilli.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,6% en raison des inquiétudes sur la croissance des bénéfices des entreprises, malgré le bénéfice trimestriel supérieur aux attentes de SoftBank qui a annoncé également un programme de rachat d'actions de 5,5 milliards de dollars. Le titre a bondit de 17,7%.

Les marchés chinois sont restés fermés et le resteront jusqu'à la fin de la semaine pour le nouvel an lunaire.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini mercredi en baisse modérée une séance terne, marquée par une série de résultats d'entreprises diversement accueillis sur fond d'incertitudes persistantes sur le front des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

L'indice Dow Jones a cédé 0,08%, le S&P-500 a perdu 0,22% et le Nasdaq Composite a reculé de 0,36%.

Coté entreprises, General Motors a pris 1,60% à la suite de la confirmation de ses objectifs financiers pour cette année.

Les éditeurs de jeux vidéos Electronic Arts (-13,31%) et Take-Two (-13,76%) ont en revanche fait état de publications décevantes.

Les groupes publicitaire Omnicom et Interpublic Group of Companies ont perdu respectivement 4,98% et 5,63% dans le sillage de Publicis.

CHANGES

Coté changes, le dollar gagne 0,16% face à un panier de devises internationales, dont l'euro qui tombe sous 1,136.

La monnaie unique européeenne a légèrement accentué son repli en réaction à la baisse inattendue de la production industrielle en Allemagne en décembre, ce qui semble confirmer que la première économie européenne a décéléré au dernier trimestre de 2018.

La livre sterling cède du terrain face au dollar (-0,2% environ) avant les annonces de la Banque d'Angleterre.

TAUX

Le 10 ans américain cède plus de un points de base, autour de 2,69%. Le rendement du Bund allemand à 10 ans est stable autour de 0,166%.

PÉTROLE

Les prix du pétrole reculent alors que les stocks de pétrole américain ont augmenté et que le niveau de production se maintient à des niveaux record.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule sous 54 dollars le baril et le Brent retombe 62,5 dollars.

METAUX

Le cours du nickel recule sur des prises de profit après avoir atteint son plus haut niveau depuis août en raison d'inquiétudes sur l'offre en provenance du Brésil, tandis que le cuivre baisse également, pénalisé par la vigueur du dollar qui s'achemine vers sa quatrième séances de hausse.

Les échanges sont toutefois modérés sur le marché des métaux industriels avec la fermeture des marchés chinois.

(Avec Tom Finn à Londres, édité par)

par Laetitia Volga