À Paris, le CAC 40 cède 0,04% à 5 346,71 vers 11h15 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,32% et à Londres, le FTSE perd 0,12%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,12%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,14% et le Stoxx 600 de 0,16%.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en léger repli après la hausse marquée de la veille (+1,58% pour le Dow Jones, sa meilleure performance depuis avril).

Les investisseurs restent en quête de catalyseurs après avoir nettement profité jeudi de l'annonce d'une rencontre entre les délégations chinoises et américaines sur le commerce.

Si les actions repartent à la baisse, l'euro parvient de peu à se maintenir en territoire positif (+0,1%, sous 1,1390 dollar), bénéficiant du repli du billet vert qui perd 0,17% face à un panier de devises de référence et 0,33% face au yen.

Après avoir repris plus de 15% sur les trois dernières séances, la livre turque perd 5,07% à 6,11 pour un dollar après les menaces américaines de nouvelles sanctions économiques si le pasteur Andrew Brunson n'est pas libéré, ce qui fait craindre une escalade des tensions entre les deux pays. Par ailleurs, les marchés financiers turcs attendent dans la journée le rapport de Standard & Poor's sur la note souveraine du pays.

LES BANQUES DE LA ZONE EURO DE NOUVEAU DANS LE ROUGE

Le secteur bancaire européen, qui serait particulièrement exposé au risque turc, perd 0,79%. Parmi les groupes les plus présents en Turquie, BVA cède 0,95%, UniCredit 0,52% et BNP Paribas 1,34%.

Le regain de tensions entre Washington et Ankara met également sous pression les devises émergentes: le rand sud africain et le rouble russe abandonnent près de 1%.

Sur le marché obligataire, le regain d'aversion au risque favorise la baisse des rendements des emprunts d'Etat: celui du Bund à dix ans allemand est repassé sous 0,3% et le dix ans américain perd près de deux points de base à 2,8551%.

Aux valeurs, le groupe danois A.P. Moller-Maersk avance de 3,27% après avoir annoncé son intention de scinder ses activités de forage en mer pour les introduire en Bourse de Copenhague l'an prochain.

A la baisse, Thyssenkrupp recule de 3,35% en réaction à une information selon laquelle le président du directoire de Lanxess Matthias Zachert n'est pas candidat pour prendre la tête du conglomérat industriel allemand.

A Paris, le titre Air France-KLM signe l'une des plus fortes baisses du SBF 120 (-4,55%), après l'officialisation du Canadien Benjamin Smith au poste de directeur général et alors que les pilotes néerlandais menacent de faire grève.

Le secteur technologique recule de 0,45%, pénalisé par les prévisions trimestrielles inférieures aux attentes de l'américain Applied Materials, numéro un mondial des équipements de fabrication de semi-conducteurs. Infineon, STMicroelectronics et AMS perdent entre 1,2% et 1,8%.

Sur le marché pétrolier, le Brent prend 0,97% autour de 72 dollars et le brut léger américain évolue sous le seuil des 66 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga