À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,58% à 5.461,26 points vers 07h55 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,62% et à Londres, le FTSE (+0,04%) résiste, les malheurs de la devise britannique favorisant ses valeurs exportatrices.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,51%, le FTSEurofirst 300 0,37% et le Stoxx 600 0,56%.

Les Etats-Unis et la Chine ont commencé dimanche matin à prélever de nouveaux droits de douane sur leurs importations mutuelles, marquant une nouvelle escalade dans le conflit commercial qui les oppose depuis un an et demi. Donald Trump a cependant assuré qu'une rencontre entre les délégations des deux pays était toujours programmée en septembre.

La Chine a annoncé lundi qu'elle avait porté plainte contre les Etats-Unis devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) au sujet des nouvelles barrières douanières érigées par l'administration Trump.

Wall Street, qui était fermée lundi pour le Labor Day, réagira à ces évolutions, les contrats à terme sur les indices de référence signalant pour l'instant une ouverture en baisse de 0,8% à 1%.

Sur le front du Brexit, le Premier ministre britannique Boris Johnson demandera que des élections anticipées aient lieu le 14 octobre prochain si le parlement lui interdit de quitter l'Union européenne sans accord, a-t-on appris lundi soir auprès d'une source gouvernementale haut placée.

L'opposition travailliste et plusieurs frondeurs du Parti conservateur s'apprêtent à défendre mardi une initiative parlementaire qui leur permettrait d'empêcher un Brexit sans accord le 31 octobre prochain.

"Les rumeurs se font de plus en plus insistantes à propos d'élections anticipées outre-Manche mais, dans l'immédiat, quand bien même ce scénario viendrait à se réaliser, il est difficile d'identifier le vainqueur", écrivent les analystes de Saxo Banque, qui notent que l'impact se fait surtout sentir sur le sterling.

VALEURS

En Bourse en Europe, tous les indices sectoriels sont dans le rouge en début de séance. A Paris, les valeurs du luxe souffrent avec des replis de 2,17% pour Kering et 1,32% pour LVMH.

A noter encore, la baisse de 2,21% pour Iliad, qui a annoncé avoir perdu 127.000 abonnés en France au premier semestre.

Sanofi (+0,8%) est l'une des rares valeurs à garder la tête hors de l'eau, portée par une note de Bernstein, qui entame son suivi sur la valeur avec une recommandation à "surperformer".

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini quasiment inchangée (+0,02%) et l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) cède 0,3%.

TAUX

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat reculent encore. Celui des Treasuries à 10 ans perd quatre points base à 1,147% et le Bund allemand de même échéance, taux de référence de la zone euro, suit le mouvement pour reculer à -0,74%.

CHANGES

La livre sterling perd 0,8% face au dollar, à 1,1967, au plus bas depuis le "flash crash" d'octobre 2016. Si l'on excepte ce mouvement extrême, marqué par une brève chute à 1,1491, la devise britannique est au plus bas depuis 1985.

Le billet vert gagne 0,4% face à un panier de référence et l'euro recule encore, autour de 1,0938 dollar.

PÉTROLE

Les contrats de référence sur le pétrole creusent leurs pertes. Le contrat sur le brut léger texan (WTI) abandonne 0,6% à 54,49 dollars le baril mais le Brent de mer du Nord perd plus de 1%, autour de 58,32 dollars.

(Édité par Marc Joanny)

par Patrick Vignal