Zurich (awp) - Les échanges commerciaux entre la Suisse et l'Afrique se sont quelque peu repliés en 2019 en comparaison annuelle. Par ailleurs, le nombre de collaborateurs des entreprises basées en Suisse et travaillant sur ce continent a également reculé, annonce mercredi un rapport publié par Swiss-African Business Circle.

Les volumes d'échanges ont diminué de 3% à 5,7 milliards de francs suisses en 2019, soit 1,3% des échanges commerciaux globaux de la Confédération. En revanche en tenant compte de l'or, ces échanges ont bondi de 14% à 16,2 milliards de francs suisses, ce qui représente 2,8% des volumes commerciaux helvétiques.

Quelques sept pays captent environ 80% des échanges commerciaux suisse-africains. Il s'agit de l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Nigéria, le Maroc, la Libye, la Tunisie et l'Algérie, relève l'association favorisant les contacts d'affaires.

Les exportations de la Suisse quant à elles se sont inscrites quasi stables à 3,7 milliards de francs suisses mais la part des envois vers l'Afrique a baissé de 2% en 2009 à 1,5% en 2019 au niveau global. Les entreprises ont envoyé davantage de services et biens vers l'Egypte (+25%) et nettement moins vers l'Afrique du Sud (-9%).

L'or constitue pour sa part la principale matière importée de l'Afrique, notamment du Ghana (2,4 milliards), de l'Afrique du Sud (2,2 milliards), du Burkina Faso (1,7 milliard de francs suisses) et du Malawi (1,3 milliard).

Par ailleurs la Suisse a importé de nouveau plus de produits de la Libye en 2018 et 2019 sans pour autant atteindre le pic de 2009, période où 40% des importations helvétiques provenaient de ce pays.

Moins de collaborateurs

Les produits chimiques et pharmaceutiques (55%), les machines (17%), les instruments de précision, les montres et les bijoux (9%) ainsi que les produits agricoles (9%) constituent les principales marchandises livrées en Afrique. Dans l'autre sens, les produits énergétiques (39%), les produits agricoles (23%) et les textiles (15%) ont été importés.

Au niveau du commerce de transit (merchanting), les données montrent que les entreprises basées en Suisse aident à générer un excédent net de 12,9 milliards de devises pour les économies africaines.

Les investissements directs suisses, dits stock, ont cédé du terrain: ils sont passés de 13,3 milliards en 2015 à 11,3 milliards en 2018. "Ce repli est attribué à la dévaluation monétaire dans plusieurs marchés clés", explique le rapport.

Par ailleurs, le nombre de collaborateurs travaillant pour une société dont le siège est en Suisse et basés dans un pays africain a chuté de 13% à 62'269 entre 2018 et 2015. L'Afrique de l'Est (-25% d'employés) a connu la plus grande défection.

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