Par Pascal Schmuck

Vers 07h45 GMT, l'action fond de 4,40% à 42,16 francs, entraînant dans son sillage l'indice suisse des valeurs vedettes et l'indice européen Stoxx 50 de la branche. Le premier recule de 1,14% et le second de 1,95%.

Le groupe prévoit désormais une accélération de la croissance organique, alimentée par les volumes au second semestre, et à une amélioration de la marge EBIT à taux de change constant pour l'ensemble de l'année.

Auparavant, Nestlé parlait d'une croissance organique s'approchant de 5%, avec une amélioration de la marge EBIT à taux constant.

"Le groupe n'est plus aussi explicite sur son objectif de 5% de croissance pour l'exercice en cours, ce qui pourrait relancer les spéculations sur sa faisabilité", soulignent les analystes de la banque Wegelin. Ils relèvent également que les taux de croissance n'ont pas répondu aux attentes.

La croissance organique s'est repliée à 3,5% durant le premier semestre contre 8,9% à la même période de l'exercice précédent, alors que les analystes espéraient 3,9%.

La croissance interne réelle (Real Internal Growth - RIG) s'est contractée à 0,5%, contre 3,5% il y a un an, déjouant également les prévisions qui la voyaient à 0,7%.

NESTLÉ WATERS PREND L'EAU

Le bénéfice net a reculé à 5,07 milliards de francs suisses pour le premier semestre 2009, contre 5,21 milliards à la même période de l'année précédente, alors que les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 4,93 milliards.

Le résultat opérationnel (Ebit) a légèrement progressé à 7,38 milliards au lieu de 7,34 milliards un an plus tôt, alors que les marchés anticipaient 7,36 milliards. La marge Ebit s'est améliorée de 30 points de base, atteignant 14,1% pour la période sous revue.

Le chiffre d'affaires s'est effrité de 1,5% à 52,27 milliards après 53 milliards, soit légèrement moins que le consensus des marchés qui le voyaient à 52,72 milliards.

Les effets de changes ont une nouvelle fois impacté négativement le C.A. à hauteur de 4,3% et les acquisitions à raison de 0,7%. Les analystes tablaient sur respectivement -4,2% et -0,6%.

Nestlé Waters reste l'enfant terrible du groupe, avec une RIG de -3,7%, mais la division n'est plus la seule; Nestlé Nutrition accuse une RIG de -2,4%.

Le directeur des finances James Singh a toutefois précisé lors d'une téléconférence mercredi qu'il s'attendait à ce que la rentabilité de Waters s'améliore, comparée à 2008, et que Nutrition allait connaître une progression conséquente au second semestre.

Nestlé compte lancer le 13 août le second volet son programme de rachat de titres, d'un volume de 10 milliards de francs, pour compléter le montant prévu de 25 milliards.

Les analystes saluent une marge Ebit en hausse mais déplorent des taux de croissance "plutôt décevants", selon les termes d'un courtier basé à Zurich.

Edition Silke Koltrowitz