Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a clôturé en nette hausse (+1,20%) lundi, soutenue par des achats à bon compte après ses pertes de la semaine passée ainsi que par la bonne tenue de Wall Street qui semblait moins préoccupée par les tensions géopolitiques.

L'indice CAC 40 a progressé de 60,75 points à 5.121,67 points dans un volume d'échanges faible de 2,4 milliards d'euros. Vendredi, il avait fini en net repli de 1,06%.

La cote Parisienne, après avoir ouvert en hausse, a fortement accru ses gains au cours de la séance, accélérant en particulier la cadence dans le sillage de la Bourse de New York.

Il y a eu "peu de volumes mais des mouvements plus que surprenants" ce lundi, en particulier côté américain, a commenté pour l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

Les marchés actions "ont beaucoup baissé en Europe" la semaine passée, aussi les rachats à bon compte effectués ce lundi par les investisseurs "ne me surprennent pas", a poursuivi M. Baradez.

En revanche, l'analyste a jugé plus étonnant que Wall Street ait ouvert en hausse et se maintienne dans le vert en dépit de la persistance des tensions entre Washington et Pyongyang, alors que le dossier nord-coréen a fortement pesé sur les transactions la semaine écoulée.

Focalisant l'attention, le président américain Donald Trump a en effet affirmé en fin de semaine dernière que l'option militaire était "prête à l'emploi" contre la Corée du Nord.

Or, "il n'y a eu aucun mouvement de détente" au cours du week-end, a estimé M. Baradez, d'autant plus que "Donald Trump a formulé de nouvelles menaces à l'encontre de la Chine" en annonçant lundi une enquête sur le dossier de la propriété intellectuelle, ce à quoi Pékin a répondu que personne ne sortirait vainqueur d'une "guerre commerciale" avec les Etats-Unis.

La Chine, principal soutien de Pyongyang, a annoncé lundi suspendre toutes ses importations de fer, plomb et produits de la mer nord-coréens, en application des nouvelles sanctions onusiennes et sous la pression insistante de Washington.

"Il y a une vraie surprise concernant la réaction très détendue du marché" américain, a complété M. Baradez, soulignant que la légère remontée des taux obligataires ne permettaient pas à eux seuls de justifier un tel rebond des marchés actions outre-Atlantique.

Par ailleurs, les nouvelles n'ont pas été particulièrement florissantes du côté des indicateurs puisque la production industrielle en zone euro est ressortie en recul de 0,6% en juin par rapport à mai et qu'en Chine, elle a fortement ralenti en juillet, s'essoufflant à l'unisson des ventes de détail.

Sur le front des valeurs, Unibail-Rodamco a été soutenu (+3,51% à 215,45 euros) par l'annonce de son programme de rachat d'actions pour un montant maximal de 750 millions d'euros.

Le secteur bancaire, qui avait souffert la semaine dernière, a repris des couleurs, à l'image de Société Générale (+2,34% à 48,32 euros), Crédit Agricole (+0,83% à 15,21 euros) ou BNP Paribas (+1,52% à 66,69 euros).

CNP Assurances a en revanche reculé de 1,48% à 19,91 euros, pénalisé par l'annonce de la fin en 2021 de son accord de distribution avec le groupe brésilien Caixa Economica Federal (CEF), celui-ci n'ayant pas souhaité le reconduire.

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