LISBONNE, 16 décembre (Reuters) - Les autorités portugaises ont reçu quatre offres fermes pour la privatisation de l'exploitant d'aéroports ANA, une opération qui pourrait rapporter plus de 2,5 milliards d'euros à Lisbonne.

L'agence de gestion des actifs publics Parpublica n'a publié que le nombre des offres dans un communiqué, sans plus de précision.

Des sources proches du dossier avaient déclaré auparavant que des consortiums emmenés respectivement par le groupe allemand Fraport, le français Vinci, le suisse Flughafen Zurich et l'argentin Corporacion America allaient soumettre des offres fermes.

Ceci impliquerait que l'alliance formée par le groupe colombien de construction Odinsa et le portugais Mota Engil a renoncé à présenter une offre contraignante après avoir franchi le cap de la présélection le mois dernier.

Flughafen Zurich a confirmé avoir soumis une offre avec ses alliés Global Infrastructure Partners et CCR, un exploitant brésilien d'autoroutes.

Corporacion America a lui aussi confirmé avoir présenté une proposition contraignante, au sein d'un consortium qui inclut également le mexicain Tradeco et le portugais Sonae.

La troisième offre confirmée est celle de Vinci.

Les offres devraient dépasser 2,5 milliards d'euros. ANA regroupe entre autres les aéroports de Lisbonne et Porto, ainsi que ceux des régions d'Algarve et d'Alentejo, dans le sud du pays, et de l'archipel des Açores.

ANA a enregistré l'an dernier un bénéfice net record de 76,5 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 425 millions.

Plus des trois quarts de son chiffre d'affaires proviennent des vols intérieurs et intra-européens.

La privatisation d'ANA s'inscrit dans le cadre du plan de cessions d'actifs publics lancé par Lisbonne pour réduire la dette publique. Ce plan a déjà conduit l'Etat à vendre des participations dans les compagnies d'électricité EDP et REN, principalement à des investisseurs chinois. (Andrei Khalip, Marc Angrand pour le service français)