(Actualisé avec nouvelles déclarations)

WASHINGTON, 25 juin (Reuters) - Le président de la Réserve fédérale de St. Louis, James Bullard, a déclaré mardi qu'il ne jugeait pas nécessaire une baisse d'un demi-point de pourcentage des taux de la banque centrale lors de sa prochaine réunion, fin juillet, même s'il pense qu'elle aurait dû les réduire la semaine dernière.

"Dans l'immédiat, je crois que 50 points de base serait excessif", a-t-il dit dans une interview à Bloomberg Television. "Je ne pense pas que la situation exige vraiment cela, mais je serais prêt à partir sur 25 (points de base)."

La Fed a décidé mercredi dernier, à l'issue de deux jours de débats sur sa politique monétaire, de laisser ses taux inchangés tout en laissant entendre qu'elle pourrait les réduire dans les prochains mois, et peut-être dès juillet.

James Bullard a exprimé son désaccord lors de cette réunion en arguant du fait que la faiblesse de l'inflation et les incertitudes entourant les perspectives de croissance économique justifiaient une baisse de taux.

Interrogé mardi sur l'opportunité d'une baisse de taux plus importante en juillet, il a répondu que la situation économique n'était pas dégradée au point de justifier une décision d'une telle ampleur.

"Je ne crois pas que nous devions prendre une mesure spectaculaire", a-t-il dit. "C'est plus de l'ordre de l'assurance, des ajustements ordinaires de la politique monétaire qui doivent être faits pour réagir à l'évolution des marchés."

Il a précisé s'attendre à une baisse de 50 points de base au total du taux directeur de la Fed d'ici la fin de l'année.

James Bullard a par la suite déclaré avoir été approché "ces derniers mois" par la Maison blanche en vue d'une possible nomination au Conseil des gouverneurs de la Fed mais avoir décliné l'offre.

"J'ai été approché à ce sujet. Je suis heureux dans mon poste actuel", a-t-il dit.

"Je crois que ce genre de discussions sont de nature exploratoire et il n'est pas certain du tout que cela aurait pu aller plus loin."

(Susan Heavey et Jason Lange; Juliette Rouillon et Marc Angrand pour le service français)