A Paris, le CAC 40 gagne 3,25% à 4.491,39 points à 08h00 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 2,4% et à Francfort, le Dax avance de 2,98%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 2,87%, le FTSEurofirst 300 de 2,33% et le Stoxx 600 de 2,49%.

Ce dernier affiche ainsi une performance hebdomadaire légèrement positive tandis que le CAC 40 réduit sa perte sur la semaine à 0,3%.

Donald Trump a présenté jeudi soir un plan en trois phases censé permettre une reprise progressive de l'activité économique des Etats américains en confinement, en estimant que 29 d'entre eux devraient être en mesure de rouvrir leur économie sous peu.

Par ailleurs, le site d'information médicale STAT rapporte que le groupe pharmaceutique Gilead Sciences a enregistré des résultats préliminaires encourageants dans un essai clinique sur le remdesivir, un traitement expérimental de la forme grave du coronavirus.

Ces nouvelles prennent le pas sur l'annonce d'une chute de 6,8% sur un an du produit intérieur brut (PIB) chinois pour janvier-mars, un chiffre spectaculaire tempéré par le recul moins marqué qu'attendu de la production industrielle le mois dernier (-1,1% sur un an).

"Les contrats à terme américains pourraient crever leurs plafonds puisque les futures sur le Dow Jones se traitent en hausse de plus de 700 points", note Naeem Aslam, analyste chez AvaTrade, ajoutant que "les traders ont totalement occulté les chiffres du PIB chinois."

VALEURS

Le rebond marqué des actions européennes profitent à tous les secteurs, à commencer par les plus exposés aux retombées économiques de la crise actuelle: l'indice Stoxx des transports et du tourisme prend 4,93%, celui des matières premières 4,6%, celui de l'industrie 3,64%.

En tête du CAC 40, Airbus bondit de 7,71% après l'annonce par son grand rival Boeing d'une reprise partielle de sa production dès la semaine prochaine. Dans le secteur, Safran gagne 6,61% et le motoriste britannique Rolls-Royce 8,06%.

LVMH s'adjuge 4,86% malgré l'annonce jeudi soir d'une chute de 17% à données comparables de son chiffre d'affaires sur les trois premiers mois de l'année et L'Oréal progresse de 4,25% après avoir dit anticiper une reprise rapide des ventes de cosmétiques une fois levées les mesures de confinement.

La grande distribution, elle, reste à l'écart de l'euphorie générale: Carrefour perd 0,11%, Casino 0,17%.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a clôturé sur une progression de 3,15%, au plus haut depuis près de six semaines.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a pris 0,66% et le CSI 300 0,98%.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices américains signalent une ouverture en hausse d'environ 3% pour le Dow Jones et le S&P 500 et de l'ordre de 2% pour le Nasdaq.

Jeudi, la Bourse de New York a fini en petite hausse sous l'impulsion d'Amazon et de Netflix, avant les annonces de Donald Trump sur le plan de réouverture de l'économie.

L'indice Dow Jones a gagné 0,14% à 23.537,68 points. Le S&P-500 a pris 0,58%, à 2.799,55 points et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,66% à 8.532,36 points.

Aux valeurs, Amazon et Netflix, dont les ventes progressent avec les mesures de confinement, ont touché des plus hauts historiques et gagné respectivement 4,4% et 2,9%.

TAUX

Les rendements obligataires de référence sont en légère hausse, un mouvement logique face à la hausse des actions et au regain d'appétit pour les actifs plus risqués.

Celui du Bund allemand à dix ans remonte à -0,456%, son équivalent français à 0,054% et le dix ans américain à 0,6417%, en hausse de plus de deux points de base.

Les rendements italiens, eux, refluent après leur envolée des dernières séances liée aux craintes pour la cohésion de la zone euro: celui des BTP à dix ans recule de plus de cinq points à 1,798%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar est quasi-stable, les nouvelles encourageantes des dernières heures ayant interrompu le mouvement de hausse qui a dominé la semaine.

L'euro peine toutefois à profiter de ce coup d'arrêt et reste proche de 1,0825 après un plus bas de dix jours jeudi à 1,0815.

PÉTROLE

Le marché pétrolier évolue en ordre dispersé, visiblement tiraillé entre les bonnes nouvelles en provenance des Etats-Unis et les mauvais chiffres du PIB en Chine, premier importateur mondial.

Le Brent gagne ainsi 1% à 28,11 dollars le baril alors que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) chute de 6,9% à 18,5 dollars.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand