À Paris, le CAC 40 est inchangé à 5.484,61 points à 10h45 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,04% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,62%, pénalisé par les pétrolières et les minières. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,11%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,12% et le Stoxx 600 de 0,09%.

Les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent une ouverture sans grand changement. Le Standard & Poor's 500 a gagné 0,81% sur les deux dernières séances après l'annonce de l'accord entre Washington et Mexico, qui a rassuré au moins temporairement les investisseurs quant au risque de montée des barrières douanières. Il bute néanmoins sur le seuil des 2.900 points après son record de lundi à 2.903,77 en séance.

Certains observateurs soulignent désormais les incertitudes qui demeurent sur l'issue des discussions entre les Etats-Unis et le Canada d'une part, et d'autre part sur le calendrier de la ratification de l'accord par le Congrès américain, à moins de deux mois et demi des élections de mi-mandat américaines.

"Les décisions définitives ne devraient pas être prises avant 2019, au plus tôt", soulignent les analystes de Goldman Sachs, ajoutant que d'ici-là, la Chambre des représentants pourrait être passée sous le contrôle du Parti démocrate, ce qui compliquerait un peu plus le processus.

Parallèlement, en Chine, la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), principal organe de planification du pays, a souligné la montée des risques auxquels est confrontée la deuxième économie du monde.

L'indice SSE Composite de la Bourse de Shanghai a fini la journée en repli de 0,31% et le MSCI des marchés émergents cède 0,16%.

INDITEX CHUTE, RTL MONTE, INGENICO DÉCROCHE

Aux valeurs en Europe, Pernod Ricard cède 0,22% après la présentation de ses résultats annuels, pourtant en forte hausse à changes constants grâce à un rebond de ses activités en Chine et en Inde. La prévision de croissance organique pour l'exercice 2018-2019 est en effet jugée prudente par les analystes.

Dans le secteur de la distribution, Inditex, le propriétaire de Zara, cède 5,76%, la plus forte baisse du Stoxx 600, après l'abaissement de la recommandation de Morgan Stanley à "sous-pondérer".

A Paris, Casino abandonne 4,25% et se rapproche de son plus bas niveau depuis plus de vingt ans après une note d'analyse de Credit Suisse soulignant les risques liés à l'endettement du groupe.

La plus forte baisse du SBF 120 est pour Ingenico, qui chute de 5,62% dans des volumes déjà proches du double de leur moyenne quotidienne des trois derniers mois; un intervenant de marché explique ce repli par l'entrée annoncée d'Amazon sur le marché japonaise des paiements, un autre met en avant la multiplication des positions à découvert sur la valeur.

A la hausse, RTL Group, en tête du Stoxx 600, prend 4,34% après ses résultats trimestriels, en hausse plus forte que prévu.

Sur le marché des changes, le dollar regagne du terrain face à un panier de devises de référence (+0,11%) après trois séances de repli qui l'ont ramené à son plus bas niveau depuis la fin juillet. L'euro revient ainsi autour de 1,1670 dollar après un pic mardi à 1,1733.

Les cambistes surveilleront à 12h30 GMT la deuxième estimation de la croissance américaine au deuxième trimestre. Le consensus Reuters table sur une révision en légère baisse à 4,0% en rythme annualisé, contre 4,1% annoncé fin juillet.

LA LIVRE TURQUE REPART À LA BAISSE, LES RENDEMENTS ITALIENS REMONTENT

Parmi les devises émergentes, la livre turque repart à la baisse et cède autour de 2% face au dollar après la décision de Moody's d'abaisser les notes de 20 institutions financières du pays en soulignant le risque de dégradation des conditions de financement. Parallèlement, l'indice de confiance économique turc a chuté de 9% en août, au plus bas depuis mars 2009.

Dans le sillage de la livre, le peso argentin et la roupie indienne perdent eux aussi du terrain.

Les rendements des emprunts d'Etat italiens se détendent, à 3,168% pour les titres à dix ans contre un pic à 3,21% mardi, après un article de La Stampa selon lequel Rome pourrait demander à la Banque centrale européenne (BCE) de poursuivre ses achats de titres afin d'éviter un abaissement des notes souveraines.

Fitch Ratings doit rendre vendredi sa décision sur la note qu'elle attribue à la dette publique italienne.

Les cours du pétrole sont en légère hausse, soutenus par les informations suggérant une baisse des exportations iraniennes en août, qui tomberaient au plus bas depuis 14 mois.

Le marché attend à 14h30 GMT les chiffres hebdomadaires de l'Energy Information Administration (EIA) sur les stocks aux Etats-Unis; ceux de l'American Petroleum Institute (API) publiés mardi montrent une légère hausse.

(Édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand