STRASBOURG - Frédéric Barbier a mis un terme à la série de défaites du Parti socialiste dans les législatives partielles depuis 2012 en s'imposant hier d'une courte tête dans la 4e circonscription du Doubs face à la candidate Front national Sophie Montel.

Selon la préfecture du département, le candidat PS a obtenu 51,43% des voix et sa rivale FN 48,57% au terme d'un scrutin qui a plus mobilisé qu'au premier tour : le taux d'abstention a été de 50,93% contre 60,44% une semaine plus tôt.

Ancien cadre EDF de 54 ans, Frédéric Barbier était le suppléant de Pierre Moscovici, dont le siège est devenu vacant après la nomination de l'ancien ministre de l'Economie à la Commission européenne, en novembre.

Arrivée nettement en tête dimanche dernier, Sophie Montel a gagné de son côté plus de 6.000 voix entre les deux tours pour réaliser le score le plus élevé enregistré dans une partielle par un candidat FN.

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PARIS/MUNICH - Après une nouvelle conférence téléphonique hier, les efforts de Paris et Berlin pour trouver une issue à la crise russo-ukrainienne vont se poursuivre aujourd'hui, avec pour objectif immédiat l'organisation d'un sommet quadripartite mercredi à Minsk.

La France et l'Allemagne se sont jusqu'à présent montrées plus prudentes que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a dit à la Conférence de Munich sur la sécurité que Moscou attendait des "décisions importantes" de la réunion de Minsk.

Vladimir Poutine a dit de son côté qu'il projetait de rencontrer les dirigeants allemand, français et ukrainien mercredi à Minsk à condition que les parties se rapprochent d'ici là d'un accord sur la mise en oeuvre du protocole de Minsk conclu en septembre dernier.

Dans un entretien publié par le journal égyptien Al Ahram daté d'aujourd'hui, le président russe répète que pour sortir de l'impasse, le gouvernement de Kiev doit mettre fin à ses opérations militaires dans l'est de l'Ukraine et cesser d'exercer des pressions économiques sur les régions tenues par les rebelles séparatistes.

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ATHENES - Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a répété hier soir que la Grèce n'accepterait pas une prolongation du programme d'aide financière dont elle bénéficie, laissant craindre des tensions lors du sommet prévu jeudi avec les dirigeants de l'Union européenne qui soutiennent cette solution.

S'exprimant devant le parlement pour un discours très attendu, Alexis Tsipras a annoncé une série de mesures sociales afin de panser les plaies provoquées par plusieurs années d'austérité imposée par le FMI et les créanciers européens.

Il s'est dit déterminé à tenir ses engagements électoraux et a promis la distribution gratuite de nourriture et d'électricité pour les foyers deshérités, l'embauche de fonctionnaires illégalement licenciés, un gel de la baisse des retraites, une réforme du code du travail contre les licenciements massifs et un relèvement du salaire minimum à 751 euros par mois.

Le nouveau chef du gouvernement grec s'est dit optimiste sur ses chances de parvenir à un accord avec ses partenaires européens même s'il anticipe des discussions difficiles.

ROME - Une sortie forcée de la Grèce de la zone euro entraînerait la fin de la monnaie unique, a affirmé hier le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.

Dans une interview accordée à la télévision italienne Rai, Yanis Varoufakis a expliqué que le problème de la dette grecque devait être replacé dans le cadre du rejet des politiques d'austérité dans l'ensemble de la zone euro.

"L'euro est fragile, comme un château de cartes. Si vous retirez la carte grecque, les autres s'effondrent", a dit le ministre, appelant de ses voeux un programme d'investissement massif de la Banque européenne d'investissement (BEI), qu'il a qualifié de "New Deal".

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LE CAIRE - Au moins 22 personnes ont été tuées hier soir au Caire lors de heurts entre des supporters de football et les forces de l'ordre qui leur interdisaient l'accès au stade dans lequel devait se dérouler un match entre deux clubs de la capitale égyptienne.

Selon des témoins, la plupart des victimes sont mortes piétinées et étouffées lorsque la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les supporters qui tentaient d'entrer dans l'enceinte sportive.

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ABUJA - Le candidat de l'opposition à l'élection présidentielle au Nigeria a appelé hier ses partisans au calme après le report de six semaines de la date du scrutin qui devait avoir lieu samedi prochain.

Muhammadu Buhari, candidat Congrès du progrès et ancien chef de la junte militaire, sera opposé le 28 mars au président sortant Goodluck Jonathan dans une élection qui s'annonce comme la plus serrée depuis la fin du régime militaire en 1999.

La Commission électorale a annoncé samedi que le scrutin prévu le 14 février était reprogrammé le 28 mars pour des questions de sécurité liées à la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram.

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PARIS - Le roi du Maroc Mohamed VI sera reçu cet après-midi à l'Elysée par François Hollande, une rencontre destinée à sceller le resserrement des liens entre Paris et Rabat, distendus depuis un an à la suite du dépôt de plaintes en France pour "torture" et "complicité de torture" visant le chef du renseignement marocain Abdellatif Hammouchi.

La France et le Maroc ont rétabli le week-end dernier leur coopération judiciaire, suspendue par Rabat pour protester contre cette procédure.

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LONDRES - La banque britannique HSBC a admis hier des "défaillances" de sa filiale suisse après des révélations de plusieurs journaux, dont Le Monde, sur un système d'évasion fiscale de grande ampleur mis en place dans les années 2000 au bénéfice de ses riches clients.

Selon Le Monde, qui a surnommé son enquête "SwissLeaks", HSBC Private Bank a accepté, voire encouragé, une "gigantesque fraude à l'échelle internationale" portant, pendant la seule période de novembre 2006 à mars 2007, sur la somme de "180,6 milliards d'euros qui auraient transité, à Genève, par les comptes de plus de 100 000 clients et de 20 000 sociétés offshore".

Le journal français explique avoir obtenu d'une source dont il préserve l'anonymat la totalité des données volées par Hervé Falciani, un ancien employé de HSBC Private Bank, et les avoir partagées avec une soixantaine de médias internationaux par l'intermédiaire de l'ICIJ, un consortium de journalistes d'investigation.

"Nous admettons et nous assumons la responsabilité des défaillances passées en matière de respect des règles ("compliance") et de procédures de contrôle", a réagi la banque britannique dans un communiqué.

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PARIS - Le gouvernement mise sur la formation, un accompagnement plus efficace des demandeurs d'emploi pour réduire les obstacles à la recherche d'un travail et une politique incitative à l'adresse des employeurs pour tenter d'enrayer le chômage de longue durée.

Tels sont les principaux axes du plan que le ministre du Travail, François Rebsamen, présentera aujourd'hui après une ultime réunion avec les acteurs concernés, Pôle Emploi, les organismes d'insertion et les partenaires sociaux.

"L'objectif est de renforcer l'accompagnement, tout en agissant sur les contraintes -- le logement, la santé, la garde d'enfant, la formation ou tout simplement le manque d'argent -- qui empêchent le retour à l'emploi", a-t-il lui-même résumé la semaine dernière lors de ses voeux à la presse.

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MARSEILLE - La baisse de la criminalité à Marseille sera au centre de la visite du Premier ministre Manuel Valls aujourd'hui dans la deuxième ville de France, une tendance qu'il devrait attribuer à la politique lancée lorsqu'il était à l'Intérieur.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui l'accompagne avec la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, officialisera les chiffres de la délinquance démontrant une baisse sensible de l'insécurité dans la cité.

"En matière de délinquance de voie publique, la baisse est de 10,76 % l'an dernier, qui s'ajoute à celle de 8,57 % en 2013, ce qui fait plus de 19 % de baisse en deux ans", a déclaré le procureur de la République de Marseille Brice Robin, lors de la traditionnelle audience de rentrée judiciaire.