PARIS - L'ancien président Nicolas Sarkozy, retiré de la vie politique active mais encore influent à droite, a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de financement par la Libye de sa campagne électorale de 2007.

Il est entendu dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre par des agents de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), précise-t-on de source proche du dossier.

L'un de ses plus fidèles lieutenants, Brice Hortefeux, est également interrogé mais en audition libre, ajoute-t-on.

C'est la première fois que l'ancien chef de l'Etat est entendu dans cette affaire depuis l'ouverture d'une information judiciaire en avril 2013 pour corruption active et passive, trafic d'influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et blanchiment, complicité et recel.

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BUENOS AIRES - Les pays du G20 devraient réaffirmer mardi leur engagement à combattre le protectionnisme et reconnaître la nécessité "d'actions et d'un dialogue supplémentaires" sur le commerce, trois jours avant l'entrée en vigueur de droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium.

Réunis pendant deux jours en Argentine, les ministres des Finances et les banquiers centraux des 20 principales économies mondiales ont débattu des risques pour la croissance mondiale liés à une éventuelle guerre commerciale déclenchée par ces tarifs douaniers américains, que les Etats-Unis devraient accompagner vendredi de sanctions commerciales contre la Chine.

Un projet de communiqué lu par Reuters montre que ces dirigeants ont ajouté une phrase qui ne figurait pas dans la version initiale du texte. Cette phrase insiste sur la nécessité de discussions supplémentaires sur les questions commerciales.

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MOSCOU - Un scientifique russe qui dit avoir participé à l'époque soviétique à la conception de l'agent toxique Novitchok, mis en cause dans l'empoisonnement en Angleterre de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille, doute que la Russie soit à l'origine de cette opération.

Interrogé par l'agence de presse russe RIA, le professeur Leonid Rink, en reconnaissant l'existence du programme Novitchok, contredit les autorités russes, qui affirment que ce programme n'a jamais existé.

Mais il repousse aussi les accusations britanniques en soutenant que si Moscou avait voulu tuer Skripal et sa fille en utilisant ce poison, ceux-ci auraient immédiatement succombé.

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NEW YORK - Facebook s'est retrouvé sur la sellette hier après avoir admis qu'un cabinet d'analyses, Cambridge Analytica, travaillant pour la campagne électorale de Donald Trump en 2016, avait pu collecter les données privées de 50 millions d'utilisateurs du réseau social.

Selon l'hebdomadaire britannique The Observer, Cambridge Analytica a utilisé ces données, volées début 2014, pour concevoir un logiciel capable de prévoir et d'influencer les choix des électeurs et améliorer la visibilité et l'efficacité de la campagne électorale de Trump.

Cambridge Analytica a vigoureusement démenti ces informations. Il a dit avoir obtenu les données de Facebook auprès d'une tierce partie en 2014 mais les avoir détruites après avoir appris que ces éléments ne respectaient pas les règles sur la protection des données.

La Commission fédérale américaine du Commerce (FTC), l'une des autorités de régulation américaines, a ouvert une enquête pour déterminer si Facebook a autorisé Cambridge Analytica à recevoir certaines données en violation de ses règles.

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GENEVE - Les Nations unies appellent à un accès total aux civils à l'intérieur et à l'extérieur de la Ghouta orientale, enclave rebelle à l'est de la capitale syrienne Damas.

Environ 50.000 personnes ont quitté le secteur ces derniers jours tandis que les combats autour de la ville d'Afrin en secteur kurde dans le nord-ouest de la Syrie, auraient incité environ 104.000 personnes à fuir, indique le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies.

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WASHINGTON - Le prince héritier saoudien Mohamed ben Salman est attendu aujourd'hui à Washington, où il rencontrera notamment Donald Trump. Hier, l'Arabie saoudite a dénoncé l'accord sur le nucléaire iranien de juillet 2015.

Mohamed ben Salman effectue sa première visite aux Etats-Unis depuis qu'il est devenu prince héritier en juin dernier.

Trump a donné aux signataires européens de l'accord (France, Royaume-Uni, Allemagne) sur le nucléaire jusqu'au 12 mai pour "réparer les affreuses erreurs" de ce texte ratifié par l'administration de Barack Obama, faute de quoi il refusera de prolonger l'assouplissement des sanctions américaines contre l'Iran.

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PARIS - La hausse de la CSG, qui nourrit le mécontentement des retraités à l'égard du gouvernement, va être "corrigée" pour les 100.000 retraités qui se trouvent juste au-dessus du revenu fiscal de référence fixé à 14.404 euros, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe.

Sur les sept millions de retraités concernés par cette mesure, "il y a 100.000 Français qui sont dans une zone d'interstice où, objectivement, ils voient une augmentation de leur CSG alors que l'addition des deux (...) pensions les place juste au-dessus du seuil de référence", a-t-il dit sur BFM TV.

"Pour ces 100.000 Français-là, il faut corriger le dispositif, nous le corrigerons dans la prochaine loi de Finances" et par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), a ajouté Edouard Philippe.

La contribution sociale généralisée (CSG) a augmenté de 1,7 point le 1er janvier 2018 pour compenser la suppression de certaines cotisations salariales conformément à un engagement de campagne d'Emmanuel Macron.

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BERLIN - Une perquisition a été effectuée début mars au siège social de Volkswagen en raison de soupçons selon lesquels le constructeur automobile allemand aurait pu minimiser les émissions polluantes d'un nombre de véhicules plus grand qu'il ne l'a admis publiquement, annonce le parquet de Brunswick.

Cette enquête constitue un développement supplémentaire dans le scandale des moteurs diesel de Volkswagen, qui a reconnu en septembre 2015 la présence de logiciels de manipulation des tests sur les émissions polluantes de ces véhicules aux Etats-Unis. Le scandale s'est ensuite répandu à travers le monde.

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PARIS - Les oiseaux disparaissent à une vitesse "vertigineuse" dans les campagnes françaises, selon deux études distinctes coordonnées par le CNRS et le Museum d'histoire naturelle de Paris, qui font un lien avec l'évolution des pratiques agricoles.

Selon l'une des ces études, dont les résultats ont été publiés mardi, les populations d'oiseaux vivant en milieu agricole, comme l'alouette des champs, ou la fauvette grisette, ont diminué d'un tiers au cours des 15 dernières années.

Le déclin s'est encore accéléré en 2016 et 2017, est-il précisé dans un communiqué commun du CNRS et du musée.