Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

INDUSTRIE: La production dans le secteur secondaire est en hausse depuis le 1er trimestre 2017, selon les résultats provisoires de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Au premier trimestre 2019, la production (industrie et construction) a augmenté de 3,7% par rapport au même trimestre de 2018. Les chiffres d'affaires ont progressé dans le même temps de 3,2%. Dans l'industrie, par rapport à l'année précédente, la production s'est accrue en janvier (+4,2%), en février (+3,7%) et en mars (+5,1%). Sur l'ensemble du 1er trimestre 2019, la production a bondi de 4,3% sur un an.

FINANCE DURABLE: La Banque nationale suisse (BNS) va continuer à investir dans des entreprises polluantes. En Suisse, il n'existe pas de consensus autour de l'exclusion de sociétés fortement émettrices de CO2 des portefeuilles de placement, a indiqué à AWP Andréa Maechler, membre du directoire de la BNS, en marge du Forum sur la finance durable de Genève (GFSI). Les investissements de la BNS dans les énergies fossiles ont soulevé des questions et des critiques récemment. Lors de l'assemblée de l'institut d'émission le 26 avril, certains actionnaires ont demandé au directoire de verdir la politique de placement.

COMMERCE DE DÉTAIL: Les revues et magazines en français sont vendus en moyenne 57% plus cher en Suisse romande qu'en France, selon une étude comparative des organisations de consommateurs. Les différences de prix sont également importantes pour les vêtements, de l'ordre de 25% entre la Suisse et les pays voisins. La cherté en Suisse est particulièrement manifeste dans le domaine des magazines, relèvent la Fédération romande des consommateurs et ses homologues d'outre-Sarine et du Tessin dans leur baromètre des prix. Les plus grandes différences, en Suisse romande, concernent la publication française Marie-Claire, vendue 123% plus cher qu'en France, et Télé 7 Jours (121,2%).

TOURISME: Les acteurs du secteur de la parahôtellerie suisse ont enregistré une hausse de leur chiffre d'affaires lors de la saison hivernale. Pour cet été, les réservations s'annoncent prometteuses, en particulier pour les campings. L'organisation faîtière Parahôtellerie Suisse a interrogé ses membres Bed and Breakfast Switzerland (BnB), Interhome, Reka, les Auberges de Jeunesse Suisses et TCS Camping.

PRÉVOYANCE PROFESSIONNELLE: Les principes de l'investissement durable ne doivent pas être imposés aux caisses de pension suisses. Les institutions de prévoyance veulent continuer à inclure l'urgence climatique ou la responsabilité sociale dans leur politique de placement, mais à leur guise. Ces thématiques deviendront incontournables à terme, assurent leurs représentants. "On sent qu'il y a une prise de conscience dans nos organes paritaires, ceux qui gèrent les fonds de pension" a indiqué à AWP Jean-Rémy Roulet, président de l'Association suisse des institutions de prévoyance (Asip), lors du Forum sur l'investissement durable de Genève (GSFI).

TÉLÉCOMS: Alors que les déboires commerciaux s'accumulent pour Huawei après la décision de Washington de placer le géant chinois sur une liste noire, les opérateurs suisses n'entendent pas rompre avec le fabricant de smartphones et d'équipements de télécommunications. Les portables Huawei continuent pour l'heure de figurer au catalogue des trois principaux acteurs de marché helvétique.

MÉDIAS: Les recettes publicitaires ont connu l'an dernier une nouvelle érosion dans presque tous les médias classiques, selon un relevé de la Fondation statistique suisse en publicité. Le budget d'ensemble consacré aux activités promotionnelles s'est érodé de 2,7% à 6,61 milliards de francs suisses. Si l'enveloppe dédiée à la presse demeure avec 1,01 milliard la plus importante en termes de secteurs, elle accuse aussi avec 9,6% le plus gros recul. Les titres quotidiens, hebdomadaires, régionaux et dominicaux ont collecté 610 millions de francs suisses (-11,9%), alors que la presse grand public, financière et économique a limité l'hémorragie à 2,6%.

IMMOBILIER: Cologny est la ville la plus chère de Suisse en matière d'immobilier de luxe. Ce secteur a connu l'année dernière une forte poussée, qui risque cependant d'être entravée en 2019 par les turbulences macroéconomiques mondiales. Les prix de l'immobilier haut de gamme ont atteint 35'000 francs suisses le mètre carré dans la commune située aux bords du lac Léman, et dans certains cas plus de 50'000 francs suisses par m2, a indiqué UBS dans une étude. Les stations de Gstaad dans l'Oberland bernois et St Moritz dans la haute Engadine suivent juste derrière dans le classement.

PHARMA: Novartis fait l'étal de ses projets en cours et des récents accomplissements, à l'occasion de sa journée de rencontre avec sa direction. Le laboratoire rhénan revendique 15 moteurs de ventes (plus de 1 milliard de recettes annuelles) en cours de commercialisation et jusqu'à 25 autres en développement. A l'horizon 2021, plus de dix nouveaux produits devraient obtenir l'accès au marché, énumère le programme de l'évènement qui se tient à Cambridge, dans le Massachusetts.

ALIMENTATION: Nestlé et le transformateur laitier néo-zélandais Fonterra se sont accordés pour réexaminer leur coentreprise Dairy Partners Americas (DPA) au Brésil. Les géants alimentaires veveysan et kiwi n'excluent pas une cession de leurs participations respectives de 49 et 51%. Les deux sites de DPA ont généré l'an dernier un chiffre d'affaires de un milliard de réals brésiliens (270 millions de francs suisses, au cours retenu par Nestlé), avec la commercialisation des marques Nestlé, Chamyto, Ninho, Chandelle, Chambinho, Neston ou encore Molico. Fondée en 2003, la coentreprise emploie 1400 collaborateurs.

TÉLÉCOMMUNICATIONS: Le départ de deux clients importants, à savoir Coop Mobile et UPC partis sur le réseau Swisscom, a fait perdre des plumes à Salt au premier trimestre. L'opérateur basé à Renens a subi une érosion de 2,5% à 245,7 millions de francs suisses de son chiffre d'affaires, pour un résultat opérationnel brut (Ebitda) en baisse de 7,2%, à 104,7 millions. Ajusté des effets liés aux départs de Coop et UPC, le chiffre d'affaires ressortirait en hausse de 0,3%. En revanche, même sans ces effets, l'Ebitda resterait en baisse par rapport au premier trimestre 2018 de 1,2%.

ASSURANCES: Bâloise Vie a enregistré l'an dernier un rendement net de 1,96% dans la prévoyance professionnelle au-dessous du niveau de l'exercice précédent (2,09%). Selon l'assureur, le résultat de 49,9 millions de francs suisses est "solide", mais "l'environnement de la prévoyance professionnelle en Suisse reste insatisfaisant: en effet, une redistribution des actifs vers les bénéficiaires de rente se poursuit en raison des conditions cadres légales actuelles".

ALIMENTATION: Evian, filiale du groupe alimentaire français Danone, s'est engagé à réduire son empreinte carbone en recourant - entre autre - à du plastique recyclé dans ses emballages. Son ambition se heurte à une pénurie de matière première, aggravée par des taux de recyclage encore insuffisants. Depuis le mois d'avril, Evian est une marque certifiée neutre en carbone sur le marché Suisse par l'organisme Carbon Trust, a annoncé Frederic Haas, directeur d'Evian pour le marché suisse. La certification est délivrée par pays et pour une durée d'un an, et l'entreprise s'est engagée à ce que tous ses marchés de par le monde l'obtiennent d'ici 2020.

CONJONCTURE: Le moral des entrepreneurs allemands a encore fléchi en mai. La baromètre Ifo a confirmé le recul de fond observé ces huit derniers mois, malgré une légère reprise en mars. Ressortant à 97,9 points, contre 99,2 points en avril (chiffre révisé de +0,1 point), cet indicateur qui donne un avant-goût de l'activité économique s'établit bien en dessous des attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset. Les experts tablaient sur 99,1 points.

DIESELGATE: L'équipementier allemand Bosch a accepté de payer une amende de 90 millions d'euros (101 millions de francs suisses) dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués, a annoncé le parquet de Stuttgart. Les magistrats ont mis en évidence des "manquements au devoir de surveillance", seule base juridique possible pour poursuivre pénalement une entreprise en Allemagne.

BANQUES: Le géant bancaire allemand en difficulté Deutsche Bank a besoin d'une "direction plus claire", a déclaré son patron Christian Sewing devant les actionnaires réunis en assemblée générale. Le directeur général n'a pas exclu de nouvelles "coupes franches" dans la banque d'investissement. "Depuis la fin des pourparlers (de fusion) avec Commerzbank, on me demande toujours quel est notre plan B ou C"; "ma réponse est : tout ce que l'on a fait jusqu'à maintenant n'était que le début", s'est justifié M. Sewing auprès des actionnaires mécontents du parcours calamiteux de l'action et des piètres performances opérationnelles de la banque.

awp