Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

Résumé du jour - Economie / Mercredi 2 mars 2022

Zurich (awp/ats/awp) - CONFLIT: Les groupes alimentaires suisses réalisent seulement une petite partie de leur chiffre d'affaires en Russie, sanctionnée économiquement par les Etats-Unis et l'Union européenne après avoir lancé l'invasion de l'Ukraine la semaine passée. Certains y produisent sur place quand d'autres se contentent d'y exporter leurs produits. Le géant de l'alimentation Nestlé compte "plus de 7000 employés en Russie et six usines", a précisé une porte-parole de la multinationale auprès d'AWP. "90% des produits vendus en Russie sont produits localement". Le fabricant de confiseries, de café et de nourriture pour animaux a réalisé l'an dernier 1,7 milliard de francs suisses de ventes dans le pays, sur un chiffre d'affaires total de 87,1 milliards. Le groupe veveysan s'est abstenu de tout autre commentaire, étant donné que la situation peut rapidement évoluer.

TRANSPORT: Le logisticien Kühne+Nagel s'est bien ressaisi l'année dernière, profitant d'une forte demande causée par les goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement. L'éclatement du conflit en Ukraine incite le groupe de Schindellegi à la prudence, bien que les affaires en Russie ne couvrent qu'une petite partie des recettes totales. Dans le sillage de l'invasion de l'Ukraine et des sanctions des pays occidentaux et de leurs alliés, Kühne+Nagel a pris des premières mesures. Le groupe a décidé d'interrompre toutes ses livraisons vers la Russie avec effet immédiat, à l'exception de celles concernant les domaines de la pharma, de la santé et de l'humanitaire. Les opérations en Ukraine sont suspendues jusqu'à nouvel avis.

DEVISES ÉLETRONIQUES: Le bitcoin, principale cryptomonnaie de par sa capitalisation, poursuivait son ascension, porté par l'exclusion partielle des banques russes du système de transfert international Swift. D'autres devises électroniques profitaient aussi de cette situation. Vers 12h15, le bitcoin s'échangeait à 44'220,74 dollars, en hausse de 1,6% sur une journée et de 15,7% sur une semaine. Des devises électroniques comme l'ethereum (+3%), le Solana (+7,9%) et le Polygon (+5,5%) profitaient aussi d'une demande accrue.

DEVISES: Le franc s'appréciait fortement, alors que la guerre en Ukraine poussait les investisseurs vers les valeurs refuges. Face à l'euro, sa principale monnaie pour les échanges commerciaux, la devise helvétique s'approchait du niveau atteint pour la dernière fois en janvier 2015 après l'abandon du taux plancher. Peu avant midi, le franc s'échangeait à 1,01945 franc pour un euro, alors que la paire de devises valait encore 1,03447 EUR/CHF la veille à la mi-journée.

AUTOMOBILE: Le marché des voitures de tourisme neuves en Suisse et au Liechtenstein a, comme le mois précédent, enregistré une avancée en février. Des répercussions de la guerre en Ukraine sur ce secteur ne peuvent pas être exclues. Durant le mois sous revue, 16'606 véhicules ont été mis en circulation, ce qui représente une hausse de 2,9% en glissement annuel. Sur les deux premiers mois de l'année, 32'505 voitures de tourisme neuves ont pris la route, une amélioration de 4%, indique la faîtière Auto-suisse.

CONJONCTURE: Le taux d'inflation dans la zone euro a battu un nouveau record en février à 5,8% sur un an, toujours propulsé par la flambée des prix de l'énergie, selon Eurostat, alors que la guerre en Ukraine fait craindre une nouvelle aggravation. En janvier, l'inflation avait atteint 5,1% ce qui représentait déjà le niveau le plus élevé enregistré par l'office européen des statistiques depuis le début de cet indicateur en janvier 1997 pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique. Depuis novembre, l'inflation a atteint chaque mois un nouveau sommet historique.

MARCHÉ DU TRAVAIL: Le taux de chômage a poursuivi sa décrue en février en Allemagne. IL a ainsi renoué avec son niveau de pourcentage d'avant la pandémie de Covid-19, selon des chiffres officiels. L'indicateur a reculé de 0,1 point sur un mois à 5,0% en données corrigées des variations saisonnières (CVS), avec 2,43 millions de personnes inscrites au chômage, soit seulement 32'000 de plus qu'en février 2020 avant le début de la pandémie, a indiqué dans un communiqué l'Agence pour l'emploi. Le marché du travail "a poursuivi sa tendance haussière en février", mais "les indicateurs actuels ne reflètent pas encore la guerre en Ukraine", a commenté le président de l'Agence pour l'emploi, Detlef Scheele, cité dans le communiqué.

AUTOMOBILE: Le constructeur automobile américain Ford a annoncé la création d'une nouvelle entité consacrée à ses voitures électriques, Ford Model e, tandis que ses activités traditionnelles seront rassemblées sous la marque Ford Blue. "Ford Model e sera le centre de croissance et d'innovation du groupe", tandis que Ford Blue devra construire un "business thermique plus profitable et dynamique", a indiqué dans un communiqué le PDG de l'entreprise, Jim Farley. Il prendra également la tête de Model e.

TRANSPORT: Le transporteur DHL, parmi les plus grandes sociétés logistiques mondiales, a annoncé avoir suspendu les livraisons vers la Russie et le Bélarus en raison de l'invasion en Ukraine. "Nos services entrants vers la Russie et le Belarus ont été suspendus" et "nous n'acceptons pas non plus d'envois vers ces pays jusqu'à nouvel ordre", écrit sur son site internet le groupe allemand, qui a également fermé ses bureaux et opérations en Ukraine.

BANQUES: Le groupe Sberbank, principale banque de Russie, a annoncé se retirer du marché européen, après avoir été touché par des sanctions financières massives en représailles à l'invasion de l'Ukraine par Moscou. "Sberbank a décidé de se retirer du marché européen. Les banques filiales du groupe sont confrontées à des sorties de fonds anormales et à des menaces concernant la sécurité de leurs employés et de leurs bureaux", a indiqué le groupe dans un communiqué cité par les agences de presse russes.

SERVICES FINANCIERS: Les émetteurs américains de cartes de paiements Visa, Mastercard et American Express ont indiqué avoir pris des mesures pour mettre en oeuvre les sanctions imposées à la Russie après l'invasion de l'Ukraine. Tous trois ont décidé d'empêcher des banques russes d'utiliser leur réseau. Mastercard a ainsi "bloqué de multiples institutions financières" sur son réseau de paiements "en réponse aux ordres imposant des sanctions", a indiqué le directeur général de l'entreprise dans un message posté sur son site. "Nous continuerons à travailler avec les régulateurs dans les jours à venir pour respecter pleinement nos obligations de conformité à mesure qu'elles évoluent", y ajoute Michael Miebach.

awp