Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

TRANSPORT AÉRIEN: Alors qu'avec l'assouplissement des mesures de verrouillage, le secteur du transport aérien reprend peu à peu ses activités, l'aéroport de Zurich devrait aussi profiter du redémarrage. Toutefois, le trafic passagers devrait rester amputé en 2021 de près d'un cinquième par rapport au niveau d'avant la crise. La société d'exploitation Zürich Flughafen, qui avait indiqué la veille au soir ne s'attendre à un retour à la normale que d'ici 2023, s'attend désormais à une "ouverture complète à l'intérieur de l'espace Schengen d'ici début juillet", a affirmé le directeur général Stephan Widrig.

TOURISME: Alors que selon Suisse Tourisme le manque à gagner pour le tourisme helvétique atteint 8,7 milliards de francs suisses (mars à juin) et que selon les estimations du KOF les nuitées hôtelières devraient chuter jusqu'à 50% dans les villes cet été et de 20% à 30% dans les zones de montagne, l'organisation faîtière lance une vaste campagne promotionnelle à l'échelle internationale. Suisse Tourisme précise que les touristes suisses seront les premiers visés par cette campagne, suivis par les vacanciers en provenance d'Allemagne (principal pays d'origine des touristes étrangers) et de France, puis des autres pays du Vieux continent et finalement au niveau mondial en fonction du déconfinement.

BANQUES: Le projet du Conseil fédéral de lever l'interdiction de crédits et hypothèques imposée à Postfinance est saluée par sa maison-mère, La Poste, tout comme sa filiale bancaire, principale concernée. Ce changement s'avère "indispensable" pour Postfinance, tout comme l'égalité de traitement avec les autres banques suisses attendue depuis longtemps, affirme le géant jaune. Le Parlement a transformé Postfinance en société de droit privé en 2013 sans toutefois l'autoriser à octroyer crédits et hypothèques. Le bras financier de la Poste, qui est considéré comme un établissement systémique, remplit depuis toutes les obligations liées à une licence bancaire mais en étant entravé dans les offres qu'il peut proposer.

RÉMUNÉRATIONS: Les compensations perçues par les administrateurs de petites et moyennes entreprises (PME) n'ont que très peu évolué depuis 2017. En moyenne, les jetons de présence annuels dépassent en moyenne 22'000 francs suisses, selon une étude du groupe de conseil BDO Suisse. La rémunération médiane - mieux pondérée et reflétant davantage la réalité - est de l'ordre de 12'000 francs suisses par an. La forte différence avec la moyenne indique qu'une part importante des montants perçus au sein des conseils d'administration de PME est inférieure à la valeur susmentionnée de 22'000 francs suisses, soulignent les auteurs du sondage.

CHIMIE: Lonza s'est trouvé un nouveau patron. Le fournisseur bâlois de produits de base pour les industries chimique et pharmaceutique a nommé à sa tête Pierre-Alain Ruffieux. Actuellement en charge des opérations techniques de l'activité Pharma du géant Roche, le nouveau responsable prendra ses fonctions le 1er novembre, succédant au président Albert Baehny, lequel assure l'intérim depuis mi-novembre. En poste chez Roche depuis 2015, M. Ruffieux mène quelques 12'000 collaborateurs pour toutes les activités de production commerciale de produits pharmaceutiques ainsi que celles liées à l'approvisionnement. M. Ruffieux assume des responsabilités en matière de technique, d'assurance qualité et aussi de réglementation.

MÉDIAS: Dani Büchi, qui dirige le groupe Energy, va quitter l'entreprise qu'il a rejoint il y a 22 ans "de son propre souhait pour relever de nouveaux défis professionnels". Il sera remplacé au 1er juillet à titre intérimaire par le directeur du marketing Pascal Frei. M. Büchi a participé à l'établissement en Suisse du groupe Energy, qui comprend des activités dans la radio, l'événementiel et le numérique.

LUXE: Les amateurs de montres et bijoux de luxe préfèrent de nouveau se rendre dans les boutiques pour réaliser leurs achats, après avoir soutenu les ventes en ligne des détaillants durant le confinement imposé par la propagation du coronavirus. "Depuis la réouverture progressive des magasins en Europe, les clients reviennent dans les boutiques et utilisent comme auparavant les sites en ligne pour surtout s'informer sur les nouveautés", a indiqué à AWP Jörg Baumann, directeur marketing de Bucherer, l'un des plus importants détaillants mondiaux.

CONJONCTURE: Les commandes passées à l'industrie manufacturière allemande ont chuté de 25,8% en avril sur un mois en raison du coronavirus, a indiqué l'Office des statistiques, mais elles pourraient repartir à la hausse en mai. Cet indicateur, qui donne un avant-goût de l'activité manufacturière, n'a pas connu de pire mois "depuis le début de la série chronologique en janvier 1991", selon Destatis, alors que de vastes pans de la première économie européenne étaient à l'arrêt en avril pour ralentir la pandémie de nouveau coronavirus.

CONJONCTURE: Placée sous confinement strict, l'économie française a sans doute été l'une des plus affectées par la pandémie de Covid-19, qui révèle progressivement ses spécificités par rapport aux crises passées, selon une note de l'OFCE. Selon cette note, qui étudie l'impact du Covid-19 sur le mois d'avril, moment où de nombreux pays ont confiné leur population, l'économie mondiale a connu ce mois-là une récession de 19%, tandis que le commerce mondial a chuté de 25%.

CONJONCTURE: Le moral des consommateurs s'est encore effrité fin mai au Royaume-Uni, pour tomber au plus bas depuis 2008, en raison de l'impact de la pandémie sur leurs finances et l'économie, a annoncé le cabinet GfK. Cet indicateur a atteint -36 dans les derniers jours de mai, juste au-dessus des -39 de juillet 2008, un plus bas historique, pendant le déclenchement de la crise financière internationale, selon un communiqué.

CONJONCTURE: L'Espagne a vu sa production industrielle chuter de 33,6% en avril sur un an, en raison du confinement et de la mise en sommeil des activités économiques non essentielles décidée pour lutter contre la pandémie, selon les données officielles. Ces mesures "ont provoqué une paralysie quasi-totale de la majeure partie du tissu productif industriel durant la première partie du mois d'avril" qui a été suivie par un redémarrage "progressif de l'activité", explique l'Institut national de la statistique (INE) dans son communiqué.

AUTOMOBILE: Le constructeur britannique de voitures de luxe Bentley a annoncé la suppression de 1000 emplois, soit un quart de ses effectifs. La marque, propriété de l'allemand Volkswagen, justifie la coupe en raison de la baisse d'activité engendrée par la pandémie de nouveau coronavirus. Bentley, qui emploie 4200 personnes au Royaume-Uni, a proposé des départs volontaires, sans exclure de licencier davantage de salariés.

INDUSTRIE: Le conglomérat industriel japonais Toshiba a publié une perte nette pour son exercice 2019/20, en raison de l'impact du Covid-19 sur son activité et de coûts de restructuration notamment, mais prévoit de revenir dans le vert en 2020/21. Sa perte nette annuelle s'est élevée à 114,6 milliards de yens (1 milliard de francs suisses).

TRANSPORT AERIEN: Le numéro 1 du tourisme mondial TUI veut réduire de moitié sa flotte d'avions en Allemagne en réaction à la chute du trafic provoquée par la pandémie de coronavirus, a-t-on appris vendredi auprès du groupe. "Nous n'avons besoin que de la moitié de nos appareils", a affirmé un porte-parole de Tuifly, la compagnie aérienne du groupe opérant en Allemagne. Un "processus" a donc été enclenché pour "réduire la flotte" constituée pour le moment de 39 avions.

LOISIRS: Endetté jusqu'au cou, privé de représentations depuis des mois pour cause de coronavirus, le Cirque du Soleil est au bord du gouffre, suscitant une intense bataille en coulisses pour sauver ce fleuron culturel canadien. Pour éviter la faillite au groupe qu'il a fondé au Québec en 1984 puis revendu en 2015, l'ancien cracheur de feu Guy Laliberté a lui-même laissé entendre qu'il pourrait mettre la main à la poche.

COMMERCE EN LIGNE: Le géant chinois du commerce en ligne JD.com a déposé vendredi sa demande d'introduction à la Bourse de Hong Kong, en dépit des menaces que fait peser Pékin avec son projet de loi controversé sur la sécurité nationale dans le territoire semi-autonome. Cette opération pourrait se dérouler dès la semaine prochaine, selon Bloomberg News, qui avait déjà affirmé que JD.com espérait lever 2 milliards de dollars (quasiment autant en francs suisses) lors de cette opération.

awp