Le comportement des marché obligataires apparaît de plus en plus singulier : ils n'ont en effet aucunement réagi (positivement) aux nombreux chiffres du jour, ni 'profité' de leur médiocrité (ce qui généralement favorise une détente de taux): les Bunds et nos OAT ont fini quasi stables, mais un peu dans le rouge (+0,3Pts de base) à 0,185% et 0,582% respectivement.
Plus au Sud, les 'bonos' ont encore plus mal fini la semaine, avec +3Pts à 1,214% et les BTP italiens se stabilisent vers 2,75% à + ou -1 Pt près.

Sur la semaine, les 'BTP' se détendent d'une dizaine de Pts de base.
Après un test initial des 1,31% (+2Pts de base), les Gilts en terminaient inchangés à 1,295%.

Pas plus inspirés par la baisse de la consommation ou le ralentissement de la production aux Etats Unis, les T-Bonds US se dégradent ce soir de +2Pts à 2,742%, soit +8Pts sur la semaine écoulée (serais-ce l'effet d'un arbitrage au profit des actions, européennes cette-fois-ci ?).

Plusieurs données statistiques étaient au menu de cette dernière journée de la semaine: les plus récentes proviennent des Etats Unis : les dépenses des ménages américains ont chuté de 0,5% en décembre, selon le Département du Commerce, là où les économistes anticipaient en moyenne une progression de 0,3%, après une hausse de 0,6% en novembre 2018.
La forte baisse de Wall Street aurait pesé sur le moral des consommateurs... mais peut-être aussi le psychodrame autour du 'shutdown'.

De leur côté, les revenus des ménages aux Etats-Unis se sont accrus de 1% en décembre, puis se sont tassés de 0,1% en janvier 2019 alors que le consensus visait une augmentation de 0,3%.

En ce qui concerne l'inflation aux USA, la hausse de l'indice de prix PCE a ralenti de 0,1 point à 1,7% en décembre, mais s'est maintenu à 1,9% en 'core' (en excluant les éléments traditionnellement volatiles que sont l'énergie et l'alimentation).
La déflation pourrait faire son retour d'ici la fin du 1er semestre 2019.

Nette dégradation de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan, à 93,8 points au mois de février, alors que les économistes tablaient sur 95,8 points.
Les 2 indices d'activité manufacturière publiés vers 16H (PMI et ISM) sont tous les deux mauvais: le PMI IHS Markit chute de 54,9 vers 53 en février (au plus bas depuis 18 mois), l'ISM manufacturier fait pire encore avec -2,4Pts à 54,2 février (contre 55,5 anticipé).

D'autres statistique -fort décevantes- avaient déjà été publiées ce matin, sans provoquer la moindre réaction d'humeur des places européennes.

Le moins mauvais chiffre du jour, ce fut l'indice PMI IHS Markit pour l'industrie manufacturière française qui se redresse de 51,2 en janvier à 51,5 en février, signalant ainsi une légère accélération de l'expansion de ce secteur le mois dernier.
Les fabricants ont indiqué une croissance de la production pour la première fois depuis septembre 2018, tendance qu'ils expliquent par une hausse des nouvelles commandes et par un accroissement de leur productivité.

Pour l'Allemagne en revanche, c'est très mauvais, avec une chute de -3Pts à 46,7 (contre 49,6), l'Italie reste au plancher à 47,7 et la conjoncture s'est nettement détériorée -globalement- dans le secteur manufacturier de la zone euro en février comme en témoigne l'indice PMI final IHS Markit qui dévisse de 50,5 en janvier à 49,3 et signale ainsi une première contraction du secteur depuis plus de cinq ans et demi (mai 2013).

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