La volatilité se maintient à des niveaux élevés sur les marchés pétroliers, qui restent particulièrement sensibles aux développements liés à la guerre en Ukraine. Les commentaires de Vladimir Poutine, qui voit des avancées positives dans les pourparlers avec le gouvernement ukrainien, qui serait prêt à faire des compromis sur sa neutralité, ont provoqué une détente des cours puisque les deux références mondiales, le Brent et le WTI, se négocient en baisse à respectivement 109 et 105 USD. En revanche, l'ambiance se dégrade au sujet de l'accord sur le nucléaire iranien. Alors que les négociations semblaient sur le point d'aboutir il y a encore quelques jours, les pourparlers sont désormais suspendus.

Semaine de démesure pour le compartiment des métaux, et plus particulièrement le nickel, dont le cours a bondi à 100.000 USD la tonne, soit son plus grand gain en une seule journée. Les cours ont été dopés par une course pour couvrir des positions courtes après que les sanctions occidentales ont menacé l'approvisionnement en provenance du principal producteur, la Russie. La cotation du nickel restera suspendue aujourd'hui au London Metal Exchange (LME). Le cuivre de son côté a perdu du terrain à 10140 USD. Concernant les métaux précieux, l'or a dépassé la semaine dernière le seuil des 2000 USD l'once, sans toutefois parvenir à se maintenir au-dessus de ce niveau. Les investisseurs ont effectivement retrouvé de l'appétit pour le risque en fin de semaine, au détriment de la relique barbare, qui s'échange autour de 1965 USD.

Les cours se sont également détendus à Chicago, comme en témoigne le recul des prix du blé (1089 cents le boisseau) et du maïs (767 cents) sur les cinq derniers jours. L'USDA s'est montrée plutôt optimiste au sujet de la production mondiale de blé pour 2021/2022, puisque l'institution a relevé sa prévision de 776.4 à 778.5 millions de tonnes. En revanche, sans grande surprise, l'USDA a révisé à la baisse son estimation des exportations mondiales (qui passent de 206.7 à 203.1 millions de tonnes) en raison de la baisse des exportations ukrainiennes et russes.