WASHINGTON, 2 mai (Reuters) - Les républicains de la Chambre des représentants disent être proches d'un accord sur un nouveau projet de réforme du système de santé aux Etats-Unis mais ne pas encore disposer d'un nombre suffisant de voix pour l'adopter.

La Maison blanche ne cesse de faire pression sur les élus de la chambre basse du Congrès pour qu'ils remplacent l'Affordable Care Act, ou Obamacare, après un premier échec cuisant en mars.

"Je pense qu'il est temps désormais" de voter sur le système de santé, a déclaré Donald Trump mardi à des élus invités à la Maison blanche.

Les chefs du Parti républicain, dont le président de la Chambre des représentants Paul Ryan, peinent à forger un compromis entre modérés et ultraconservateurs.

Mark Meadows, qui dirige le groupe ultraconservateur Freedom Caucus, en partie à l'origine du rejet d'un premier texte en mars, a déclaré qu'il manquait toujours "une poignée de voix" aux républicains.

Le Grand Old Party reste divisé sur plusieurs dispositions clés du projet, certains élus s'inquiétant d'une poussée du nombre de personnes privées d'assurance maladie ou une forte hausse des primes d'assurance.

"Ils parlent encore de changements possibles. S'ils n'ont pas les voix, ils procéderont à ces changements", a déclaré le représentant de New York Peter King, qui appartient à l'aile modérée.

"S'ils bougent un iota, je me retire", a toutefois averti Dave Brat, élu de Virginie et membre du Freedom Caucus.

Si le projet est adopté à la Chambre, il faudra encore qu'il passe l'écueil du Sénat, où les républicains ont une majorité plus étroite, où certains d'entre eux ont émis des réserves sur le texte actuellement examiné, et où les démocrates sont unis dans leur opposition à toute réforme de l'Obamacare, qu'ils considèrent comme l'un des grands acquis de la présidence de Barack Obama. (Richard Cowan, David Morgan; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)