New York (awp/afp) - Wall Street a terminé en baisse mercredi au lendemain de nouveaux records, perdant du terrain alors que la Banque centrale américaine s'est, dans un document, montrée particulièrement prudente sur la santé de l'économie des Etats-Unis.

Son indice vedette, le Dow Jones, a reculé de 0,31% à 27.692,88 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a baissé de 0,57% à 11.146,46 points tandis que l'indice élargi S&P 500 s'est replié de 0,44% à 3.374,85 points.

La Bourse de New York avait emmené le S&P 500 (+0,23%) à un niveau jamais atteint auparavant mardi, effaçant ainsi complètement les pertes subies par l'indice au début de la propagation de la pandémie aux Etats-Unis. Le Nasdaq avait aussi terminé à un niveau inédit.

Mercredi, les indices évoluaient en légère hausse jusqu'à la parution, en cours de séance, du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed.

Sans fournir d'éléments particulièrement nouveaux, ces minutes "ont apporté une excuse aux investisseurs pour vendre un peu", estime Patrick O'Hare de Briefing.

Les participants à la réunion de la Fed ont notamment souligné que "l'incertitude qui entoure les perspectives économiques (restait) très élevée, la trajectoire de l'économie dépendant fortement de celle du virus et de la réponse du secteur public à cela", c'est-à-dire de l'adoption d'un nouveau plan d'aide.

Or la Maison Blanche et les élus démocrates du Congrès discutent depuis plusieurs semaines de nouvelles mesures d'aide pour les entreprises et les ménages, ainsi que pour les collectivités locales et écoles, sans parvenir à se mettre d'accord.

De plus "le marché du travail est loin d'une reprise complète", même après le nombre important de créations d'emplois observé en mai et en juin, ont souligné les membres du comité monétaire de la Fed.

Pour M. O'Hare, il faut s'attendre à quelques séances volatiles dans les prochains jours, les volumes d'échanges étant beaucoup plus limités à la fin des vacances d'été.

"Il n'est pas étonnant de voir un peu de repli après l'envolée des indices qu'on vient de connaître", a-t-il souligné.

Apple à 2.000 milliards

La séance du jour a aussi été marquée par Apple, qui est devenue la première entreprise américaine à dépasser le cap des 2.000 milliards de dollars en Bourse avant de perdre un peu de terrain.

Au cours de clôture (+0,13% à 462,83 points), Apple valait 1.979 milliards de dollars.

La chaîne de supermarchés Target (+12,65%) et le spécialiste des articles pour la maison et pour le bricolage Lowe's (+0,23%) ont diffusé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Comme les chiffres dévoilés par Walmart et Home Depot mardi, ils ont profité du fait que les consommateurs aient passé beaucoup de temps à la maison en plein confinement.

Le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson (J&J) a pris 0,20% après avoir annoncé le rachat de la société spécialisée dans les maladies auto-immunes Momenta pour 6,5 milliards de dollars en espèces, ou 79% de plus que le prix de clôture de mardi. Momenta a bondi de 69,17%.

Boeing a reculé de 0,56%. Le constructeur aéronautique a annoncé la commande par la compagnie polonaise Enter Air de deux 737 MAX et des options pour deux appareils supplémentaires.

Une décision de justice pourrait déterminer mercredi ou jeudi si Uber (-2,19%) et son concurrent Lyft (+0,72%) doivent immédiatement requalifier leurs travailleurs indépendants en salariés en Californie, ce qui conduirait à une interruption de leurs services dès vendredi dans l'Etat.

Oracle (+1,85%) a reçu le soutien du président américain pour l'éventuel rachat des activités de TikTok aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Selon l'agence Bloomberg, le groupe cofondé par Larry Ellison, qui a levé des millions de dollars de fonds pour la campagne de Donald Trump, est désormais aussi sur les rangs, comme Microsoft (-0,61%), pour acheter l'application.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait à 0,6834% contre 0,6687% mardi soir.

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