Chers clients,

Les discours des deux grands banquiers centraux Mario Draghi et Ben Bernanke ont permis de rassurer quelque peu les investisseurs. Bien qu’ils n’aient pas jugé nécessaire d’agir dès maintenant, ces derniers restent attentifs à la situation macroéconomique et restent prêt à intervenir le cas échéant.


Indices

Par conséquent, l’aversion au risque diminue. Preuve en est, la forte baisse des indices de volatilité : le VIX cote 20 et recule de plus de 20% depuis son pic de la semaine dernière.

En Allemagne, le Dax a rebondi et revient sur sa moyenne mobile à 20 jours dont le dépassement ouvrirait la voie des 6450 / 6600 points. Le CAC 40 suit le même schéma et affiche une progression de +3.5% la semaine dernière. Il tente actuellement une sortie par le haut de la zone de consolidation 2950 / 3100 points qui permettrait de relancer la dynamique haussière.

Le Nasdaq 100 rebondit également sur un gros niveau hebdomadaire à 2430 points alors que le S&P 500 repasse la barre des 1300 points et s’ouvre un objectif haussier à 1360 points. Les marchés émergents évoluent en sens dispersés : le Shanghaï Composite continue de reculer. Les indices mexicain et brésilien consolident dans des écarts de faible amplitude alors que le Sensex (Inde) repart à la hausse.

Notons, ces dernières séances, la forte volatilité enregistrée par l’IBEX en Espagne qui connait une variation quasi similaire à l’indice européen des banques (Eurostoxx Banks) suite à la fragilité de ses établissements de crédits.


Evolution de l'indice espagnol IBEX 35 et de l'EuroStoxx Banks

 


en orange : indice EuroStoxx Banks
en blanc : indice espagnol IBEX 35


Matières premières

L’ensemble des matières premières confirme la forte tendance de repli graduel, témoin de la perte de confiance sur la croissance mondiale. Toujours aucun signe de tension extrême sur les métaux précieux qui à l’image de l’or, procèdent à des mouvements modérés.

Le pétrole reste sur ses plus bas annuels ce qui pourrait constituer une bonne nouvelle pour l’ensemble des agents économiques européens. La baisse de l’indice CRB regroupant les variations moyennes des matières de bases confirme une augmentation générale de l’offre parallèlement à une rechute de la demande mondiale due à la récession européenne et au ralentissement des pays émergents.


Analyse sectorielle

Le secteur bancaire profite des différentes interventions des banques centrales la semaine dernière. L’Australie ainsi que la Chine ont décidé d’abaisser leurs taux directeurs afin d’apporter des éléments de soutien à leurs économies. Enfin, le plan de renflouement pour les banques espagnoles qui pourrait s’élever jusqu'à 100 milliards d’euros devrait rassurer les opérateurs à court terme sur les capacités d’intervention de l’Union Européenne.
Cependant à quelques jours de l’échéance politique grecque, le secteur pourrait subir quelques allégements.

Les valeurs pétrolières surperforment l’indice de référence alors que le WTI et le BRENT restent ancrés sur des plus bas annuels. CGG Veritas et Technip progressent respectivement de 11 et 7 % sur la semaine dernière. Le secteur automobile est en retard et n’a pas encore profité du mouvement de reprise.


Marchés des changes

La reprise des marchés, signe de la réduction de l’aversion aux risques, permet à l’euro de reprendre le chemin de la hausse. En effet, la monnaie unique progresse contre ses paires majeures pour s’établir à 1.25 contre le dollar et au-dessus des 100 yens. Cette reprise actuelle est purement technique et s’inscrit dans une tendance long terme toujours fragile de la monnaie européenne.

Le dollar australien, considéré comme un actif à risque progresse aussi contre la monnaie américaine avec une parité parfaite de 1 contre un récent plus bas de 0.96 USD. Les cambistes privilégient également le franc suisse qui regagne du terrain contre les devises principales excepté l’euro ; la BNS contrôle toujours le couple EUR/CHF à 1.20.


Statistiques économiques

L’espoir de voir la Banque Centrale Européenne et la Réserve Fédérale intervenir par l’intermédiaire de nouvelles mesures quantitatives aura tenu le marché en haleine ces derniers jours. Si des interventions concrètes n’ont pas été évoquées, la probabilité reste forte quant à de futures actions au cours des prochains mois.

En Europe, les investisseurs surveilleront les résultats des élections législatives en Grèce. Outre Atlantique, les ventes au détail, l’enquête manufacturière de la Réserve fédérale de New York ainsi que l’indice du Michigan seront particulièrement suivis.


Vers une nouvelle phase de stabilité

Les différents plans d’aide permettent d’éviter le risque d’implosion monétaire mais ne ramènent pas la stabilité sur le moyen terme. La zone Euro a besoin d’un véritable projet où réformes structurelles, austérité et plan de croissance devront cohabiter pour retrouver une situation économique pérenne.

L’incertitude demeure et le stress des investisseurs peut ressurgir à tout moment. Néanmoins, un certain nombre de paramètres s’inscrivent pour un scénario de reprise : l’euro n’est plus cher, la facture pétrole se réduit et le refinancement des banques s’opère dans des conditions idéales ; le tout dans un contexte où les sociétés continuent de performer. Dans une telle configuration, nous continuons d’adopter une stratégie de statu quo sur le portefeuille Investisseur en restant largement investi.