La valeur du jour à Paris PERNOD RICARD : smooth Tuesday
Le premier semestre 2019 du groupe familial avait été excellent. " Le meilleur semestre depuis huit ans ", s'était réjouit à l'époque le patron, Alexandre Ricard. Une aubaine liée à la soif retrouvée des Chinois et des Indiens après une période de, relative, abstinence.
Désormais, ces deux pays clefs ont retrouvé leur rythme de consommation de croisière. Ainsi, le consensus table sur une croissance organique de l'Ebit de 3% (+3,1% chez Jefferies) après +12,8% au premier semestre 2019.
Pour l'exercice complet, observe le broker, le marché est plus prudent qu'auparavant puisqu'il vise une croissance organique de l'Ebit de 6,2% contre +7,9% fin septembre. Pernod Ricard, lui, anticipe une croissance comprise entre 5% et 7%.
Dans cadre, le consensus comme Jefferies prévoient une accélération des résultats au second semestre, même si, reconnaît, l'analyste, une hausse des taxes douanières américaines, légalement possible à partir du 17 février, changerait la donne. Les ventes de Jameson aux Etats-Unis représentent en effet 5% de ses ventes.
Pour autant, l'essentiel est ailleurs. Jefferies, à l'image de certains autres analystes, estime que le plan de transformation " Transform & Accelerate " initié il y a près d'un an permettra au groupe d'atteindre ses objectifs.
Face aux critiques du fonds activiste Elliott, propriétaire de 2,5% de son capital, le fleuron français s'est fixé l'ambition d'atteindre une croissance annuelle comprise entre + 4 % et + 7 %, avec une amélioration opérationnelle de 50 à 60 points de base par an.