Amancio Ortega pouvait-il s'attendre à pareil succès lorsqu'il a quitté l'école à l'âge de 14 ans pour gagner sa vie ? Ce fils d'un cheminot castillan, devenu l'homme le plus riche d'Espagne (sa fortune était estimée à 24 milliards de dollars en 2007) et PDG d'un groupe qui pèse près de 27 milliards de dollars (capitalisation 2007), ouvre sa première boutique Zara en 1975 et commence à exporter la marque à la fin des années 80.

Elle est aujourd'hui présente dans plus de 70 pays à travers 3 continents et réalise un chiffre d'affaires supérieur à 6 milliards d'euros en 2007, qui représente à elle seule près de 80% des revenus du groupe.

Un modèle économique d'une rare efficacité
En amont, les 200 stylistes du groupe s'inspirent des tendances du moment et bénéficient, en temps réel, d'indications sur les ventes qui leur permettent d'adapter les produits. Ce ne sont pas moins de 30 000 modèles différents qui sont commercialisés chaque année à des prix très compétitifs.

En aval, les process de fabrication et de distribution ont été mis au point pour diffuser des collections identiques dans le monde entier et ainsi réaliser d'importantes économies d'échelle.

Profiter de la croissance de l'Inde
Le groupe indien Tata, qui détiendra par le biais de Trent Limited, 49% de la holding créée, est un mastodonte industriel fondé dans la seconde partie du XIXe siècle. Il possède une centaine de filiale sur des marchés aussi différents que l'automobile, l'acier, la chimie ou l'hôtellerie, emploie 350 000 personnes et réalise 62,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires.

Avec une croissance qui frôle les 10% depuis plusieurs années, un PIB parmi les plus élevés au monde et une population de plus d'un milliard d'individus de plus en plus sensibles aux phénomènes de mode, Amancio Ortega espère bien préserver l'avance prise en 2008 sur son principal concurrent : GAP.