L’américain Starwood Hotels & Resorts réalise les trois quarts de son chiffre d’affaires (2,72 milliards d’euros) auprès de la clientèle d’affaires. Porté notamment par les clients des pays émergents, ce secteur « va bien », affirme son directeur général Frits van Paasschen aux Echos (10/10), qui ajoute que les séjours de loisirs dans ses 1 058 hôtels à travers le monde se maintiennent à un niveau satisfaisant.

Starwood vient ainsi d’inaugurer le St Regis à Florence. Cet hôtel cinq étoiles a nécessité un investissement de 25 millions d’euros pour concevoir un établissement combinant tradition et innovation technologique. Le chef de file de l’hôtellerie de luxe complète sa gamme avec le les marques Luxury Collection, une offre relevant de la tradition des grands établissements européens, et W, une enseigne au concept 100% contemporain dont une déclinaison parisienne est annoncée pour février prochain dans le quartier de l’Opéra.

Outre l’Europe, le groupe présidé par Barry Sternlicht veut « accélérer » sa croissance en Asie, en particulier en Chine, où il entend ouvrir une centaine d’hôtels d’ici trois à cinq ans, contre 74 établissements actuellement. « Nous avons aujourd’hui autant de chambres en Asie que dans la zone Europe - Moyen-Orient - Afrique », précise Frits van Paasschen au quotidien économique, soit environ 60 000 chambres par zone.

Les murs du Méridien Etoile cédés à Accor ?
Par ailleurs, selon l’AFP, le groupe de Barry Sternlicht serait en cours de négociations avec le français Accor en vue de lui céder les murs du Méridien Etoile, le plus grand hôtel de France en termes de capacité (1 025 chambres). L’hôtel resterait sous l’enseigne Méridien. Le prix de la transaction oscillerait autour de 350 millions d’euros.

Après avoir cédé le Méridien Montparnasse à Accor et le Lutetia au groupe israélien Alrov, Starwood poursuivrait ainsi sa sortie progressive de l’hôtellerie de luxe à Paris. Sans compter les rumeurs de vente autour du Martinez à Cannes …