MACRON ABSENT À BIARRITZ POUR PRÉPARER LE "GRAND DÉBAT"

PARIS - Emmanuel Macron ne se rend pas ce mardi à Biarritz, où il devait présenter les priorités du G7 français, et recevra les ministres concernés par le grand débat prévu dans le cadre de la crise des "Gilets jaunes" et des acteurs économiques, a annoncé lundi la présidence de la République.

Le président a qualifié lundi ce choix de "priorisation normale de mon agenda". "J'ai commencé la semaine dernière à réunir plusieurs entreprises, secteur par secteur, je dois poursuivre ce travail", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Emmanuel Macron sera représenté à Biarritz par le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Il devait à l'origine s'exprimer devant les ambassadeurs étrangers en France, des représentants d'organisations internationales, des élus et de chefs d'entreprise sur les priorités de la présidence française du G7, qui commencera le 1er janvier, et celles de l'action internationale de la France l'an prochain.

Le sommet annuel du G7 doit se tenir fin août dans cette ville des Pyrénées-Atlantiques.

CASTANER DURCIT LE TON À L'ADRESSE DES "GILETS JAUNES"

PARIS - Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a durci le ton lundi à l'adresse des "Gilets jaunes", qu'il a invités fermement à mettre fin à leurs actions sur les ronds-points de France.

Lors d'une visite à Nanterre (Hauts-de-Seine), à la sous-direction de la police judiciaire chargée de lutter contre la cyber-criminalité, il a rappelé que huit personnes avaient perdu la vie dans des accidents en un mois, en marge de ce mouvement.

"Est-ce que vous connaissez un autre contentieux social sur ces 30 dernières années qui a tué autant de personnes? Je le dis clairement : 'ça suffit!'" a-t-il déclaré à des journalistes. "Cela suffit pour la sécurité des 'Gilets jaunes' eux-mêmes, cela suffit pour la sécurité de nos concitoyens, cela suffit aussi pour la sécurité de nos forces de l'ordre."

DES SYNDICATS DE POLICE FONT ENTENDRE LEUR MALAISE

PARIS - Le malaise de la police menace de revenir sur le devant de la scène sociale après plus d'un mois de mobilisation autour des "Gilets jaunes".

Les syndicats, qui sortent d'élections professionnelles, jugent les policiers au bord de la rupture et oubliés par les annonces faites il y a une semaine par Emmanuel Macron pour apaiser les "Gilets jaunes".

Ils se plaignent notamment d'un manque de reconnaissance du gouvernement et en appellent au chef de l'Etat mais invitent cependant encore en ordre dispersé leurs adhérents à l'action.

VINCI VEUT FACTURER LES PASSAGES AU PÉAGE "GRATUITS"

PARIS - Vinci Autoroutes va envoyer une facture aux automobilistes passés gratuitement au péage sur son réseau pendant les opérations des "Gilets jaunes", afin de leur demander de régulariser leur situation.

Evoquant une situation "exceptionnelle", un porte-parole de la filiale du groupe de BTP et de concessions Vinci a annoncé que les procédures allaient être adaptées "pour ne pas pénaliser les usagers en préjugeant de leur bonne foi".

Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, s'est montré très sceptique sur Europe 1 quant à la possibilité pour l'entreprise de réclamer des comptes. "On ne peut pas faire cela", a-t-il dit. "En réalité, sans doute que c'est l'Etat qui va devoir payer une grande partie de la facture."

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LE PARLEMENT BRITANNIQUE VOTERA SUR LE BREXIT MI-JANVIER

LONDRES - Le vote sur le projet d'accord de Brexit se déroulera dans la semaine du 14 janvier à Westminster, a déclaré lundi la Première ministre, Theresa May, provoquant l'annonce du dépôt d'une motion de défiance symbolique par le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, qui réclamait un vote dès cette semaine.

Dans son discours devant la Chambre des communes, le premier depuis son voyage peu fructueux à Bruxelles en fin de semaine dernière, Theresa May avait tenté de calmer l'impatience des parlementaires en annonçant un vote mi-janvier.

Jeremy Corbyn, qui avait dès le début des débats brandi la menace d'un vote de défiance non contraignant si aucune date n'était fixée, s'est dit prêt à passer à l'acte après le discours de Theresa May en dénonçant un calendrier "inacceptable".

De source gouvernementale, on indiquait lundi soir que Downing Street n'accéderait pas à la demande du Labour d'organiser un tel vote, et que si Jeremy Corbyn voulait aller au bout de ses intentions, il lui faudrait déposer une motion de censure contre le gouvernement - juridiquement contraignante celle-là.

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UE-ACCORD SUR UN OBJECTIF DE RÉDUCTION DU CO² AUTOMOBILE

BRUXELLES - Les Etats membres de l'Union européenne se sont mis d'accord lundi sur un objectif de réduction de 37,5% des émissions de dioxyde de carbone (CO²) des voitures de tourisme d'ici 2030, une solution de compromis entre pays producteurs et promoteurs d'une politique ambitieuse de lutte contre le changement climatique.

Les 28 étaient en effet divisés depuis des mois sur l'ampleur de l'effort à exiger du secteur automobile pour atteindre l'objectif d'une diminution de 30% d'ici 2030 des émissions globales de gaz à effet de serre de l'UE.

Les représentants du Parlement européen et ceux des pays membres ont finalement conclu un accord après neuf heures de discussions lundi: les émissions de CO² des voitures de tourisme devront diminuer de 37,5% et celles des véhicules utilitaires de 31% d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 2021.

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RÉUNION DU CONSEIL DE RENAULT-NISSAN DANS UN CLIMAT TENDU

PARIS - Le conseil d'administration de l'Alliance Renault-Nissan, composé de représentants des deux groupes, se réunit ce mardi, a-t-on appris de deux sources proches du dossier, sur fond de tensions liées à l'avenir du partenariat après l'arrestation de son président, Carlos Ghosn, toujours incarcéré au Japon.

Les deux jours de discussions prévus à Amsterdam interviennent après le rejet par le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, d'une demande soumise par Renault de la convocation d'une assemblée générale des actionnaires, qui aurait permis au groupe français d'espérer pouvoir peser sur le choix du remplaçant de Carlos Ghosn à la présidence et sur des nominations à venir chez Nissan.

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RETOUR DU CRÉDIT D'IMPÔT POUR L'ISOLATION DES FENÊTRES

PARIS - Le crédit d'impôt pour l'isolation des fenêtres sera rétabli, a annoncé le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, qui cite cette mesure en exemple pour montrer une continuité dans la politique énergétique du pays.

"C'est un exemple concret d'aide aux Français qui font des travaux pour améliorer l'efficacité énergétique et donc baisser leur facture, c'est ça le but", a-t-il dit lundi sur Europe 1.

Cette mesure avait été supprimée du Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) en juin 2018 en raison de son faible rendement coût/efficacité, ce qui avait suscité la colère de la filière du bâtiment français.

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INTERPELLATIONS DANS L'ENQUÊTE SUR L'ATTENTAT DE STRASBOURG

PARIS - Un proche de Cherif Chekatt, le tueur de Strasbourg, a été mis en examen lundi pour participation à une association de malfaiteurs terroristes criminelle, a-t-on appris de source judiciaire, et deux autres hommes ont été interpellés dans le cadre de l'enquête, selon le parquet de Paris.

Ces trois hommes sont soupçonnés d'avoir joué un rôle dans la fourniture à Cherif Chekatt de l'arme utilisée, un revolver d'un modèle ancien de calibre 8mm, précise-t-on de source proche de l'enquête.

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LA "RÉUNIFICATION" DE LA BRETAGNE REVIENT SUR LA TABLE

NANTES - Les conseillers départementaux de la Loire-Atlantique se sont prononcés lundi pour l'organisation d'un "référendum décisionnel" sur le rattachement de leur département à la région Bretagne, une revendication vieille de 75 ans à Nantes.

"Les élus (...) demandent à l'État et aux parlementaires (...) d'engager un débat serein et constructif sur la mise en place d'un processus référendaire visant à modifier les limites administratives de la France", stipule précisément ce vœu qui a recueilli 55 voix pour, 3 contre et 3 abstentions.

Le référendum en question "ne peut être limité aux seules frontières de la Loire-Atlantique", précise-t-il, une façon de dire qu'il doit être élargi à l'ensemble de la Bretagne et des Pays de la Loire.