CMA CGM avait ouvert son capital au groupe turc Yildrim à hauteur de 20% à l’hiver dernier, moyennant un investissement 500 millions de dollars via une souscription d’obligations remboursables en actions d’une durée de cinq ans. L’armateur présidé par Jacques Saadé lançait parallèlement une émission obligataire de 800 millions d’euros. Ces actions devaient alors permettre de soulager la dette du groupe, proche de 5 milliards d’euros.

Las, le groupe marseillais devrait subir cette année une forte baisse de son cash-flow, annoncent Les Echos. CMA CGM ferait les frais du bond de 10% en juin de l’offre sur les principales routes maritimes entre l’Europe et l’Asie. Or, les volumes d’échange n’ont pas connu la même croissance (+ 3%).

La deuxième moitié de 2011 ne s’annonce guère plus réjouissante, l’offre devant encore s’amplifier avec l’arrivée de 230 nouveaux navires. Le groupe de Jacques Saadé est également victime de la chute des prix (- 32,5%) sur la principale ligne vers l’Asie. Pour ne rien arranger, l’armateur a subi la hausse du prix du carburant.

Tout le secteur en difficulté
Pour CMA CGM, il sera difficile de composer avec la bienveillance des banques : l’armateur a déjà négocié avec son pool bancaire un report de dette nette sur Ebitda de 4,5 fois, un ratio qui devrait grimper d’un point supplémentaire.

Maigre consolation pour CMA CGM, ses concurrents ne sont pas mieux lotis. L’opérateur Hapag-Lloyd pourrait également faire face à un fort recul de son cash flow.