par Ross Kerber

25 mai (Reuters) - Laurence Fink, PDG du gestionnaire d'actifs BlackRock, a déclaré mercredi que les clients du groupe devaient choisir par eux-mêmes leur manière de gérer la transition énergétique.

S'exprimant lors de l'assemblée générale des actionnaires de la société, diffusée en ligne, Laurence Fink a réaffirmé que BlackRock ne comptait pas limiter ses investissements dans le secteur de l'énergie. Il a également déclaré que le groupe cherchait des moyens permettant à ses clients de voter directement.

Ces deux mesures pourraient aider BlackRock à maintenir ses investissements dans le secteur des combustibles fossiles, malgré des appels à s'en retirer ou à se montrer plus ferme en votant des résolutions en faveur d'une transition vers des sources d'énergie moins polluantes.

Laurence Fink a néanmoins déclaré que, pour lui, "le risque climatique est un risque d'investissement" et que BlackRock gérait désormais quelque 500 milliards de dollars d'actifs durables.

Une résolution d'actionnaires demandant à BlackRock de réformer ses pratiques de gestion en tenant compte des coûts sociaux et environnementaux n'a recueilli que 4% des suffrages lors de cette assemblée générale.

Dans une déclaration envoyée par e-mail après la réunion, le groupe d'activistes Sunrise Project a déclaré qu'au moins huit personnes, dont six membres du clergé, avaient été arrêtées lors d'une manifestation devant le siège de BlackRock à New York.

Les manifestants exigeaient que "BlackRock exclue de ses fonds actifs et passifs les entreprises qui développent la production de combustibles fossiles", selon la déclaration. (Reportage Ross Kerber; version française Valentine Baldassari, édité par Jean-Michel Bélot)