« Nous avons consacré des ressources importantes au développement de ce projet et avons beaucoup appris, mais nous n'avons pas eu l'impact souhaité », a expliqué Susan Wojcicki, vice-présidente en charge de la gestion de produits chez Google (Le Figaro, 14/02).

Les licenciements sont rarissimes chez Google, qui a vu ses effectifs passer d'environ 16 000 à un peu plus de 20 000 entre la fin septembre 2007 et la fin septembre 2008. Une centaine de postes de recruteurs avaient déjà été supprimés le mois dernier, en raison du ralentissement du rythme des embauches.

Le moteur de recherches misait sur la transposition de ses outils de mesure et d'achat d'espaces publicitaires, qui ont fait sa gloire (et sa fortune, le chiffre d'affaires s'établissant à environ 22 milliards de dollars), dans les médias traditionnels.

La firme fondée par Larry Page et Sergey Brin s'étaient lancés avec 50 journaux partenaires, et pas des moindres (New York times, Washington Post, Chicago Tribune, Los Angeles Times, etc.). Le groupe s'était en outre adjugé les services de Clear Channel Communication, qui fédérait 1 600 stations de radio.

Poursuite des activités télévisuelles
Néanmoins, Google va poursuivre ses efforts sur la publicité liée à la radio diffusée par internet. Il va aussi continuer ses activités en télévision, qu'il estime être « en croissance ». Le groupe est notamment partenaire de chaines comme Bloomberg TV ou NBC Universal. Google s'intéresse également au développement des espaces de flux audio d'écoute en ligne, comme Last.FM, ainsi qu'au parcours croissant de Deezer.

Par ailleurs, un juge de Pennsylvanie vient de donner gain de cause à Google dans une affaire de violation de vie privée : en avril dernier, Aaron et Christine Boring découvrent sur Google Street View des images de leur domicile prises, selon eux, depuis une voie privée. Ils demandaient alors que les images correspondantes soient retirées du service, et réclamaient 25 000 dollars de dommages et intérêts, au motif que la publication de ces photos avait fait chuter la valeur de leur maison, tout en leur occasionnant des « souffrances mentales ».

La justice a estimé que le préjudice dont se réclamaient les plaignants n'était pas fondé.