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Publicis abaisse ses prévisions après un trou d'air en septembre

Le 22 octobre 2015 à 08:04

Le groupe publicitaire Publicis (PUB.FR) a revu en baisse jeudi sa prévision de croissance organique pour 2015 après avoir subi un ralentissement inattendu de son activité au troisième trimestre.

Le groupe table désormais sur une hausse de 1% de son revenu à changes et périmètre constants cette année, au lieu d'une précédente prévision de croissance de 2,5%, qui intégrait l'hypothèse d'un rebond d'activité en deuxième partie d'année.

"La forte croissance que nous avions anticipée en septembre ne s'est jamais concrétisée, bien au contraire", a déclaré le président du directoire, Maurice Lévy, lors d'une conférence de presse.

Au troisième trimestre, le groupe a dégagé une croissance organique de 0,7%, après 1,4% au deuxième trimestre. Des effets de change très favorables et les acquisitions du groupe, principalement celle de l'américain Sapient, lui ont toutefois permis de publier un revenu en progression de 33% sur un an, à 2,33 miliards d'euros.

Ces chiffres décevants indiquent que Publicis peine toujours à rebondir après avoir connu une performance inférieure à celles de ses principaux rivaux en 2014, une année marquée par l'échec de son projet de fusion avec Omnicom. Dans le secteur publicitaire, Omnicom a fait état mardi d'une croissance organique de 6,1% au cours du trimestre écoulé, alors que la croissance de Interpublic Group of Cos. a atteint 7,1% sur la période.

"Le mois de septembre a connu une croissance zéro du fait d'un nombre anormalement élevé de réductions de budgets, décalages ou suppressions de campagnes, conduisant à une croissance organique pour le trimestre de 0,7%", a indiqué Maurice Lévy.

Au cours du trimestre, Publicis a vu son activité progresser en Asie et se contracter en Amérique Latine. La croissance organique s'est limitée à 0,4% en Amérique du Nord et à 0,6% en Europe.

Le groupe a toutefois estimé que ses "principaux indicateurs sur une base publiée" bénéficieraient d'une croissance à deux chiffres cette année. Le flux de trésorerie disponible est pour sa part attendu au-dessus du milliard d'euros.

-Thomas Varela et Nick Kostov, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 72; thomas.varela@wsj.com (ed/VV)

COMMUNIQUES FINANCIERS DE PUBLICIS:

http://www.publicisgroupe.com/#/fr/relations

Valeurs citées dans l'article

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PUBLICIS GROUPE SA	104,2 EUR	+1,56 %	+4,51 %	27,49 Md
THE INTERPUBLIC GROUP OF COMPANIES, INC.	31,16 USD	-0,76 %	+2,53 %	11,76 Md
MSCI EM LATIN AMERICA (STRD)	2 421 USD	+0,01 %	+1,42 %	-

Maurice Lévy

Maurice Lévy est le Président du troisième groupe mondial de communication Publicis, dont il détient 4,9 millions d'actions.

Informaticien de formation, lorsque Lévy débarque en 1971 chez Publicis, il s'attelle en priorité à une tâche : l'enregistrement sur disquettes des archives et des recettes secrètes de l'entreprise. Bien lui en a pris, puisque un an plus tard, un incendie ravage les bureaux de la firme de publicité. Un coup d'éclat qui vaut au jeune Lévy de se faire remarquer par son patron Beustein Blanchet, le fondateur de Publicis, qui lui témoigne sa reconnaissance en le nommant secrétaire général de Publicis Conseil.

Dès lors, Maurice Lévy s'emploie à tisser ses réseaux et à décrocher des contrats publicitaires de plus en plus importants. Son obsession : l'expansion de Publicis. Pour cela, faisant fi des scepticismes, il crée à New York l'agence Intermarco et convainc l'Oréal de lui confier sa communication. Quinze ans plus tard, Publicis réalise la moitié de son chiffre d'affaires en Amérique. En 1988, Maurice Lévy est nommé président du directoire de Publicis.

Lobbyiste acharné, Maurice Lévy s'attache à entretenir ses réseaux et laisse la création des slogans à ses équipes. C'est ainsi qu'il parvient à décrocher des campagnes de communication pour l'Armée américaine via sa filiale Leo Burnett. Il est également chargé de concevoir la campagne de recrutement du Mossad en Israël.

En France, il se voit confier la promotion de la réforme des retraites menée par François Fillon en 2003. Le privé n'est pas en reste, grâce à l'activisme de son patron, les plus gros contrats atterrissent dans l'escarcelle de Publicis, parmi eux, des budgets vertigineux comme ceux de Total, du groupe pharmaceutique Sanofi ou encore de Vivendi Universal du temps de Jean Marie Messier, un ami personnel de Maurice Lévy.

Avec 10,3% du capital du groupe hérité de son père, Marcel Bleustein-Blanchet, Mme Elisabeth Badinter est la présidente du conseil de surveillance de Publicis et sa caution morale. C'est elle, dit-on, qui a empêché Maurice Lévy de s'embourber dans les affaires de Jean Marie Messier et sa gestion contestée.

En 2002, Publicis fusionne avec le groupe américain Bcom3 et se propulse quatrième mondial.

Avec 2 milliards d'euros de liquidités disponibles et 4,7 milliards de chiffre d'affaires en 2008, Publicis se maintient à son rang malgré un recul de 3% du marché de la publicité. Début 2009, le groupe décroche les budgets de Carrefour monde, de China Mobile et du géant américain Wal-Mart qui lui a confié sa marque Great Value.

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Principales sociétés
PUBLICIS GROUPE SA	Chairman
Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière Miscellaneous Commercial ServicesCommercial Services The Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière (ICM) is a research center based in Paris, France. The French company's focus is not clear from the provided metadata. The private company was founded by Maurice Lévy, Serge Weinberg.	Founder