Richard Branson [Virgin Group] affiche de grandes ambitions pour Northern Rock
Par La Rédaction
Richard Branson est un patron multicartes. Au sein de son Virgin Group, l'une des nombreuses filiales, Virgin Money, propose des prestations bancaires « nouvelle génération » à la sauce Virgin, secouant cette profession en costumes rayés. Il fait partie des candidats à la reprise de Northern Rock, cette banque anglaise qui porte bien mal son nom et avait défrayé la chronique en frôlant de si près la faillite, en septembre dernier, que ses clients faisaient la queue pour en retirer leurs avoirs. Comme aux meilleurs moments des années 30... Richard Branson fait des pieds et des mains pour que Northern Rock ne soit pas démantelé.
« J'aimerais que le gouvernement prenne le dossier à bras le corps, car chaque semaine qui passe, les dégâts sont de plus en plus importants », a-t-il déclaré à l'agence américaine. « Nous sommes persuadés que nous pourrions faire de cette banque une des meilleures du Royaume-Uni », a-t-il ajouté.
Cette banque de Newcastle avait sauvée in extremis par un prêt exceptionnel consenti par la Banque d'Angleterre en personne. On parle d'un montant de 25 milliards de livres sterling, ou 35 milliards d'euros. Branson a assuré que son offre de reprise comprend le remboursement de 10 milliards de cette immense ligne de crédit à la Vielle Dame de Threadneedle Street, surnom affectueux de la banque centrale anglaise.
Le gouvernement britannique, qui a accordé la garantie d'Etat aux fonds de Northern Rock, devait fixer d'ici peu les conditions de reprise de la banque. D'autres repreneurs sont sur les rangs, comme le fonds américain JC Flowers.
Déclarations peu rassurantes
Le lendemain, le Trésor britannique a déclaré que le prêt de 25 milliards de livres qui permet à Northern Rock de maintenir la tête hors de l'eau « n'a pas vocation à être reconduit au—delà de février prochain ». Nous voilà au moins fixés sur l'échéance. Lundi, Northern Rock a lui même indiqué que toutes les offres soumises jusqu'à présent « étaient en dessous de la valeur de marché de la banque », entrainant l'action dans une chute supplémentaire de près de 30%... Mais sans le prêt d'urgence de la Banque d'Angleterre, on peut se demander quelle pourrait bien être, justement, cette "valeur de marché".
A suivre...