C'est manifeste : Virgin, le groupe du célèbre milliardaire britannique Richard Branson, n'est plus fâché avec la Bourse. Déjà depuis 2004, les actions de sa filiale Virgin Media s'échangent à Londres et aux Etats-Unis. Et d'autres pourraient suivre : « nous sommes parfaitement à l'aise avec l'idée de conserver une participation dans des entreprises cotées », déclaré le DG de Virgin Group, Stephen Murphy.

Le marché américain serait le premier visé : l'opérateur de télécommunications alternatifs Virgin Mobile USA devrait, « si les conditions de marché le permettent », rallier la cote américaine d'ici la fin de l'année. Ce pourrait être ensuite le tour de Virgin Active (salles de sport), Virgin Money (banque et assurances), voire Virgin Atlantic (compagnie aérienne) et Virgin Trains (transport ferroviaire)... Il y a de la marge : selon son site Internet, le Virgin Group possède pas moins de 38 filiales allant du tourisme au transport en passant par les médias, les boissons, l'édition, la santé, ...

Voilà qui constituerait une nette évolution pour le groupe de Richard Branson, qui n'a été coté en Bourse que quelques mois voilà presque 20 ans. Mais pas une révolution pour autant : en effet, Virgin n'a jamais rien eu contre les partenariats. Ainsi, 49% des parts de Virgin Atlantic sont contrôlées par Singapore Airlines, et 49% de Virgin Trains par une autre compagnie ferroviaire, Stagecoach.

Virgin Media est un cas à part : après la fusion de Virgin Mobile UK et du néerlandais NTL, Virgin Group ne détient plus que 10,5% du capital du nouvel ensemble, ce qui reste quand même la première place.

La différence, c'est qu'aujourd'hui, Virgin entend se défaire progressivement de ses activités les plus mûres, à la manière des fonds d'investissements qui font prospérer une entreprise avant de l'introduire en Bourse. Au lieu de les vendre à un seul investisseur, il préfère placer une partie de leur capital en Bourse, ce qui permet au Virgin Group de vendre au plus offrant, et surtout de vendre progressivement – donc potentiellement plus cher.

Mais que va faire Virgin de l'argent qu'il retirera des ces opérations ? Richard Branson ne cache pas son appétit pour les « carburants verts » et les énergies renouvelables, ni pour le secteur de la santé: des cabinets médicaux estampillés Virgin devraient voir le jour au Royaume-Uni dans les mois qui viennent. En termes de recherche fondamentale, le groupe mise également, avec Virgin Health Bank, sur les cellules souches.


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