Les deux actionnaire en questions avaient déjà fait parler d’eux : il s’agit du hedge fund SRM Global et de RAB Capital, qui à eux deux détiennent environ 18% de Northern Rock. Leur association a pour but de faire valoir les droits des actionnaires actuels de la banque : ils entendent réunir, mardi prochain, une réunion extraordinaire des porteurs de titres au siège de la banque, à Newcastle.

Le but est d’empêcher que la Northern Rock ne puisse vendre quelque actif que ce soit sans l’approbation des actionnaires. Une résolution en ce sens sera présentée. Dans une lettre rendue publique, RAB fait part de son mécontentement : « Dans la bagarre, les gens semblent avoir oublié que la société reste la propriété de ses actionnaires ». Les fonds craignent que les actionnaires ne puissent exprimer leur avis sur les offres de reprises...

Dette de 26 milliards de sterlings

Et pourtant, leurs droits sont tous relatif : Northern doit 26 milliards de livres à l’Etat britannique. C’est bien plus que sa valeur actuelle en Bourse, ce qui tend à donner plus de pouvoir au créancier – Londres – qu’aux actionnaires.

En même temps, dans son intervention devant la BBC, Gordon Brown a éludé les questions qui fâchent : Northern Rock peut-elle être nationalisée ? Peut-être, même si dans ce cas, la société sera de toute façon retournée au privée à terme. Un calendrier des opérations ? Non, pas de calendrier. L’Etat britannique rentrera-t-il dans les fonds qu’il a prêté à Northern ? Pas de réponse, là non plus.

Pour l’heure, Northern Rock et ses conseils privilégient l’offre de reprise du fonds Olivant, et de Richard Branson et des partenaires rassemblés autour du Virgin Group.

Une histoire bien compliquée, à suivre...