Fin juin, le groupe de transport et de logistique Mory était placé en redressement judiciaire partiel. Le tribunal de commerce de Bobigny examinera les offres de reprise le 23 septembre. Plusieurs candidats sont en lice, dont le fonds de Walter Butler, qui avait tenté un premier rapprochement il y a quelques années, puis un autre plus récemment. En vain.

Dans un entretien accordé à L’Officiel des Transporteurs, Lise Nobre, associée de BCP, explique pourquoi Butler revient à la charge. La filiale de Sernam met en avant son « projet immédiat de rapprochement industriel, et non pas une juxtaposition de deux sociétés ». Selon elle, Sernam et Mory sont « extrêmement proches en termes de réseau, de statuts sociaux et de culture ».

Le pôle messagerie en ligne de mire
Interrogée sur le périmètre de l’offre de reprise de BCP, la dirigeante précise que c’est bien l’activité messagerie qui l’intéresse. Il est vrai que celle-ci représente les deux tiers de l’activité. Si la fusion aboutit, le nouveau réseau de Sernam atteindra 80 agences. En revanche, le nombre de hubs serait ramené de 18 à 12. « Nous avons à cœur de sécuriser la logistique, et nous souhaitons qu’elle soit reprise par un acteur avec lequel nous pourrons continuer à travailler ».

L’associée de Butler Capital Partners concède qu’en cas de succès, l’opération conduira à « un certain nombre d’ajustements d’effectifs ». La société d’investissements Caravelle, propriétaire de Ducros Express (ex-DHL France), apparait comme le principal rival de BCP dans ce dossier.