En 2009, WL Ross & Co, comme Carl Icahn avant lui, a pris des parts dans le constructeur d'équipements ferroviaires Greenbrier. Le 30 avril dernier, le fonds de Ross s'est associé avec cette société pour acheter en leasing un portefeuille de près de 4 000 wagons (transport de passagers et fret), valorisé autour de 230 millions de dollars.

Mais Wilbur Ross veut aller plus loin. « Nous cherchons à acquérir plus de wagons », a-t-il assuré dernièrement, précisant que certains propriétaires connaissent des difficultés financières. Ross anticipe en effet un rebond du secteur ferroviaire et des équipements dédiés.

Selon lui, ce rebond est même en cours : « L'été dernier, un tiers des wagons était inutilisé. Aujourd'hui, ce chiffre est divisé par deux », explique-t-il, ajoutant qu'il ne cracherait pas, si l'occasion se présentait, sur d'autres actifs ferroviaires.

...mais aussi par l'immobilier et les casinos !
Notre homme d'affaires ne va pas se contenter de prendre le train, son regard se tourne aussi vers d'autres secteurs, eux aussi touchés par la crise et dont le rebond représentera de fortes plus-values.

L'immobilier fait ainsi partie de ses cibles, notamment les activités de courtage, de gestion et d'origination de crédits hypothécaires. Sans oublier les casinos. Wilbur Ross a ainsi indiqué rechercher activement des créneaux d'investissement dans ce secteur, opportunités qui ne se sont pas présentées pour l'instant.

La philosophie d'investissement de Ross n'a rien de révolutionnaire, mais elle a fait ses preuves : racheter au plus vil prix possible des actifs essorés par la crise ou des entreprises en faillite, mais au potentiel toujours prometteur. L'industrie du rail, l'immobilier et ses déclinaisons financières, ainsi que les casinos, vers lesquels les gens devraient à nouveau bientôt se ruer, matérialisent on ne peut mieux sa stratégie.