"Nous poursuivons nos discussions avec l'Etat sur la suite à donner après la décision d'abandon de la construction de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes", a déclaré Xavier Huillard, PDG de Vinci, au cours d'une conférence de presse consacrée aux résultats annuels du groupe.

"Il est beaucoup trop prématuré (...) d'évoquer ce dont nous parlons avec le ministère des Transports", a-t-il ajouté.

Vinci avait décroché en 2011 le contrat de la construction du nouvel aéroport et l'exploitation de l'aéroport actuel Nantes Atlantique, dont il devait transférer l'activité sur le futur site au nord de Nantes.

Les auteurs du dernier rapport remis au gouvernement sur le sujet ont estimé que Vinci pourrait prétendre à une indemnisation pouvant aller jusqu'à 350 millions d'euros mais plusieurs responsables politiques de la majorité ont jugé que ce chiffre n'avait pas de fondement juridique.

Xavier Huillard a également dit que le plan d'investissement autoroutier annoncé en 2016 par François Hollande, et très critiqué en 2017 par l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), était maintenant en "cours de validation finale".

Il s'attend à ce que le plan - 803,5 millions d'euros de travaux dans sa mouture initiale - soit transmis par le ministère des Transports au conseil d'Etat d'ici quelques jours.

Le PDG de Vinci a chiffré le volume d'activité de ce "petit plan" autour de 400 millions d'euros pour son groupe.

L'Arafer a contesté l'été dernier le financement par les péages de 23 des 57 opérations prévues dans cette enveloppe. Le régulateur, dont l'avis n'est que consultatif, estimait notamment que certains échangeurs devraient être davantage financés par les collectivités locales ou l'Etat.

(Gilles Guillaume, édité par Benoît Van Overstraeten)