Groupe ADP : L'introduction en Bourse de la FDJ rapportera 2 milliards d'euros à l'Etat
Le 20 novembre 2019 à 18:57
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(Actualisation: demande des institutionnels, évolution de la participation de l'Etat au capital)
PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le prix d'introduction en Bourse de l'opérateur de jeux d'argent La Française des Jeux (FDJ) a été fixé à 19,90 euros, et l'opération rapportera à l'Etat environ 2 milliards d'euros, a annoncé mercredi le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
Le prix d'introduction, représentant le "haut de la fourchette" indicative, est le "résultat de la demande très importante dont cette opération a fait l'objet", a expliqué le ministre lors d'une présentation à la presse des résultats de la souscription à l'introduction en Bourse de la FDJ. L'opération a dépassé les "espérances" du gouvernement, a ajouté Bruno Le Maire, qualifiant son résultat de "spectaculaire".
Le prix pour les particuliers a été fixé à 19,50 euros et leur part a été relevée de 33,3% à 40% en raison de la demande "considérable", a indiqué le ministre lors d'une présentation à la presse des résultats de la souscription à l'introduction en Bourse de la FDJ. 501.000 particuliers ont participé à la souscription, montrant "l'intérêt des Français pour cette opération", a ajouté le ministre.
Les petits porteurs seront servis "en priorité", et intégralement pour les ordres inférieurs à 2.000 euros, a indiqué Bruno Le Maire. Les buralistes et maisons de la presse seront servis intégralement dans la limite de 7.500 euros.
La demande totale pour l'opération a atteint 11 milliards d'euros, dont 1,6 milliard provenant d'investisseurs particuliers, de détaillants du réseau FDJ et de salariés du groupe, a précisé le ministre. La demande émanant d'investisseurs institutionnels a atteint 10 milliards d'euros, a ajouté le Bruno Le Maire.
La négociation des actions FDJ sur le marché réglementé d'Euronext à Paris débutera le 21 novembre à 9h30 et le règlement-livraison est prévu le vendredi 22 novembre, a rappelé l'Agence des participations de l'Etat (APE) dans un communiqué.
"A l'issue de cette opération de privatisation, l'Etat détiendra 20% du capital, les investisseurs particuliers plus de 21% s'ils conservent leurs titres intégralement pendant 18 mois, les associations d'anciens combattants qui détenaient 13,5% vont se renforcer, et les salariés monteront à 7% du capital", a indiqué le ministre.
"La privatisation de la permettra d'abonder le Fonds pour l'innovation et l'industrie à hauteur de 1,8 milliard d'euros et d'investir dans les technologies de rupture. Ces technologies créeront la croissance et les emplois de demain et garantiront notre souveraineté", a expliqué Bruno Le Maire.
Le ministre a par ailleurs indiqué qu'il n'y avait pas d'autres cessions d'actifs publics prévues "dans l'immédiat", rappelant notamment qu'aucune décision sur l'éventuelle privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) n'avait été prise.
Aéroports de Paris développe et gère des aéroports, dont Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget. En 2023, le groupe a accueilli environ 99,7 millions de passagers à Paris-CDG et Paris-Orly, et environ 326,7 millions de passagers à l'étranger. Bénéficiant d'une situation géographique exceptionnelle et d'une zone de chalandise importante, Aéroports de Paris poursuit sa stratégie d'adaptation et de modernisation de ses terminaux, d'amélioration de la qualité des services et de développement des commerces et de l'immobilier. Le CA par activité se répartit comme suit :
- prestations de services aéroportuaires (32,9%) : gestion du trafic aérien, gestion des transports intermodaux et des terminaux, installation des infrastructures aéroportuaires, enregistrement et transfert des passagers, traitement des bagages, manutention des avions (nettoyage, guidage, assistance au placement et au démarrage, chargement et déchargement des aéronefs), etc. ;
- exploitation d'espaces commerciaux et de services (30,5%) : magasins, restaurants, banques, bureaux de change, etc. ;
- gestion immobilière (5,4%) : location de terrains et d'actifs immobiliers d'entreprise (commerces, bureaux, hôtels, bâtiments logistiques, etc.) ;
- autres (31,2%) : notamment gestion des aéroports à l'international, prestations d'ingénierie aéroportuaire, de télécommunications spécialisées, etc.