Paris (awp/afp) - Le Groupe ADP a vu son chiffre d'affaires progresser de 11,9% sur un an lors des neuf premiers mois de 2021, mais l'activité reste inférieure de moitié aux niveaux d'avant-crise, a indiqué vendredi le gestionnaire d'aéroports.

L'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 1,87 milliard d'euros (2,01 milliards de francs suisses) entre janvier et septembre, "porté par la reprise du trafic" aérien après le choc du Covid-19. Une amélioration par rapport aux 1,67 milliard de la même période de 2020, mais encore loin des 3,5 milliards de 2019.

Le léger mieux est avant tout dû aux activités à l'étranger, en particulier la turque TAV Airports et la jordanienne AIG: la reprise du trafic est "plus soutenue à l'international", a confirmé le PDG du groupe, Augustin de Romanet, cité dans un communiqué.

"Le trafic du Groupe ADP est ainsi en hausse de 14,5% par rapport aux neuf premiers mois de l'année 2020, avec un total de 104,9 millions de passagers", a-t-il noté.

Mais ce niveau ne représente que "39,1 % du trafic des neuf premiers mois de l'année 2019", avant l'irruption de la crise sanitaire et de son cortège de restrictions de déplacement.

Et la progression du trafic au niveau mondial cache une performance inférieure des plateformes franciliennes de Roissy-Charles de Gaulle et d'Orly: elles ont vu leur fréquentation se replier de 5,5% depuis le début de l'année à 26,3 millions de passagers, soit selon ADP "31,8 % du niveau des neuf premiers mois de l'année 2019", quand ils étaient 82,7 millions.

Le groupe détenu en majorité par l'Etat français et qui gère une vingtaine d'équipements aéroportuaires dans le monde, du Chili au Kazakhstan, a maintenu vendredi tous les objectifs énoncés lors de ses résultats financiers semestriels, en juillet.

Il vise donc toujours notamment un trafic annuel 2021 représentant "entre 40% et 50%" du niveau de 2019 (entre 30% et 40% pour Roissy et Orly) et un ratio excédent brut d'exploitation sur chiffre d'affaires "estimé entre 15% et 20%".

ADP, qui a subi des pertes nettes de 1,17 milliard d'euros en 2020 et de 172 millions d'euros au premier semestre 2021, "poursuit ses efforts visant à stabiliser sa situation financière et conserve une trésorerie satisfaisante", a assuré M. de Romanet.

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