Le conglomérat japonais pourrait consacrer jusqu'à 1,25 milliard d'euros pour devenir le seul propriétaire d'Ansaldo STS, qui pourrait selon lui jouer un rôle de premier plan dans le développement de son activité ferroviaire, y compris par des acquisitions.

Hitachi et des fonds d'investissement conduits par Elliott se querellaient à propos d'Ansaldo STS depuis que le groupe japonais y avait pris une part majoritaire en 2015. Elliott se plaignait du prix payé par Hitachi comme de la stratégie et de la gouvernance d'Ansaldo.

Selon les termes de l'accord annoncé lundi, Hitachi payera une prime de 9,5% pour racheter les 31,79% d'Elliott dans Ansaldo STS, ce qui lui coûtera autour de 807,6 millions d'euros. Il lancera ensuite une offre sur le reste de la société italienne et la sortira de la cote.

Hitachi versera à Elliott 12,70 euros par action rachetée. L'offre sur les minoritaires sera faite au même prix.

Le titre Ansaldo STS a fait un bond de plus de 9% en réaction à cette nouvelle, ce qui l'a porté à un plus haut de séance à 12,68 euros, quasiment au prix de l'offre.

Le fonds activiste américain Elliott, présent au capital de nombreuses sociétés européennes et américaines, avait refusé en 2015 de céder sa part dans Ansaldo STS à Hitachi lors d'une précédente OPA, estimant le prix de 9,50 euros pièce alors proposé trop bas.

L'industrie ferroviaire a été bouleversée l'an dernier par l'annonce de la fusion d'Alstom avec la division spécialisée de Siemens, destinée à donner naissance à un champion franco-allemand capable de mieux affronter la concurrence du chinois CRRC et du canadien Bombardier Transportation.

(Francesca Landini, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Ansaldo STS, Siemens, Bombardier, Inc., Hitachi, Ltd.