AXA Asia Pacific, sixième gestionnaire de fonds d'Australie, est la cible d'une OPA de 11,5 milliards de dollars américains de la part de National Australia Bank. Il a annoncé un bénéfice net de 219,2 millions de dollars australiens (151,5 millions d'euros) pour les six premiers mois de l'année, un chiffre conforme aux attentes des marchés. Un an auparavant, il avait dégagé un bénéfice de 270,4 millions.

Le recul est notamment dû à la chute des revenus de son unité à Hong Kong, affectée par des fluctuations de changes défavorables.

Les fonds en gestion et administration ont reculé à 78,44 milliards de dollars australiens, mais le groupe a précisé que ses activités nouvelles en Asie étaient en hausse de 52%.

"Notre performance, une fois de plus, contraste avec un contexte qui continue d'être difficile et un climat incertain avec des marchés mondiaux en baisse de plus de 10% sur la période de six mois et l'appréciation du dollar australien", a déclaré le directeur général, Andrew Penn.

Dans son communiqué de résultats, Axa AP n'évoque pas les discussions en cours avec NAB, les deux parties essayant de surmonter l'obstacle juridique à l'opération d'acquisition de la première par la seconde.

NAB tente actuellement de relancer son offre de 11,5 milliards de dollars (9,13 milliards d'euros) après avoir été déboutée une première fois par la commission australienne de la concurrence qui s'inquiétait d'une réduction importante de la concurrence sur le marché des plates-formes d'investissement de détail.

Selon les termes de l'accord, NAB s'emparerait des activités australiennes et néo-zélandaises d'AXA Asia Pacific, accentuant sa présence sur le marché australien de la gestion de fortune, évalué à 1.000 milliards de dollars américains.

Les activités asiatiques d'AXA Asia Pacific seraient ensuite vendues au français Axa.

Axa a publié mercredi un résultat d'exploitation en baisse de 3% au premier semestre à 2,082 milliards de dollars, alors que les marchés n'anticipaient que 1,884 milliards.

Narayan Somasundaram, Grégory Blachier et Nicolas Delame pour le service français, édité par Dominique Rodriguez