AXA : Transcription de la présentation presse Résultats annuels(22/02/2024)

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Introduction

Thomas BUBERL

Directeur général

Bonjour à toutes et à tous, bienvenue à la présentation des résultats annuels 2023 et du nouveau plan stratégique d'AXA pour la période 2024 à 2026. Nous reviendrons également sur les faits marquants de l'année et vous dévoilerons les piliers de notre prochain plan.

Comme l'année précédente, je formulerai quelques remarques, avant de laisser la parole

• deux de mes collègues : Frédéric de COURTOIS, Directeur général adjoint du groupe AXA sur les détails de l'exécution du plan stratégique et Alban de MAILLY NESLE, Directeur financier du groupe AXA, sur les objectifs financiers pour notre plan 2024-2026. Les membres du Comité exécutif sont également présents à mes côtés et nous les associerons
• nos échanges pour voir comment nous pouvons répondre ensemble à vos questions.

Nos résultats ont été produits dans un contexte très incertain pour tous. Malgré cet environnement, AXA a réalisé cette année encore d'excellents résultats, qui prouvent que la transformation commencée depuis 2016 est une transformation réussie.

Nos primes sont en hausse de 3 %, à 103 milliards d'euros. Cela illustre la bonne dynamique de nos lignes et métiers principaux. Cette croissance est rentable et le résultat opérationnel est en hausse de 6 %, à 7,6 milliards d'euros. Notre résultat opérationnel par action augmente de 8 %, ce qui est bien supérieur à la fourchette ciblée par notre plan « Driving Progress ». Notre bilan est extrêmement solide. Nous atteignons un ratio de solvabilité de 227 %, en hausse de 12 points.

Ces résultats annuels démontrent une nouvelle fois notre capacité de délivrer une performance solide, tout à fait en ligne avec nos objectifs. Je suis très fier de ce travail réalisé par nos équipes, que je remercie chaleureusement.

Les performances d'AXA XL et d'AXA France sont clé dans ces résultats. La rentabilité d'AXA XL est excellente. Son résultat opérationnel approche 2 milliards d'euros, ce qui est particulièrement rassurant. Je sais qu'à l'époque où nous avons annoncé la transaction avec XL, de nombreuses questions se posaient à ce sujet. J'espère qu'avec ces résultats et l'intégration réussie de XL, nous avons mis ces questions de côté. AXA France a quant à elle confirmé sa position de leader. Son activité est en croissance, malgré un environnement difficile, avec les émeutes et les événements climatiques de 2023. AXA France affiche cependant une hausse de ses résultats de 9 %, en étant capable de payer 450 millions d'euros d'indemnisations et sur une base de satisfaction client en hausse. J'aimerais en particulier saluer le travail des équipes et des agences dans un environnement difficile pour obtenir ce formidable résultat.

Si l'on regarde maintenant ces lignes en détail, nos primes sont en hausse de 3 %. L'activité dommages en hausse de 7 % et s'élève à 53 milliards d'euros. Aujourd'hui, nous sommes le plus grand assureur des entreprises au monde et un très grand assureur des risques particuliers en Europe. Notre stratégie de développement consiste à maintenir la croissance dans ces métiers et à servir mieux les besoins de nos clients, tout en maintenant une discipline tarifaire importante, ce qui nous a conduits à cette belle croissance de 7 %.

La vie et la prévoyance restent un segment très important, représentant un tiers de nos résultats et de notre chiffre d'affaires. Ce segment est en hausse de 1 %, drivé par la prévoyance et des produits vies et épargne peu consommateurs en capital. Ce segment reste très important, car les besoins en matière de retraites et prévoyance sont amenés à croître.

Le troisième grand métier est la santé, avec environ 16 % de notre chiffre d'affaires. Le contexte de cette activité était difficile, notamment du fait de la situation au Royaume-Uni.

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C'est pourquoi nous constatons une réduction de notre résultat sur ce métier. Nous avons de plus décidé de ne pas renouveler deux gros contrats, ce qui explique la croissance à - 7 %. Sans tenir compte de ces deux non-renouvellements, la croissance se monte à 7 %.

La gestion d'actifs a également travaillé dans un environnement difficile, avec une grande volatilité des marchés et l'augmentation des taux. Nous notons une légère baisse, mais il est important pour nous de continuer notre chemin, en particulier avec une stratégie de croissance dans les actifs alternatifs, comme l'immobilier ou la dette privée.

Au global, AXA est très bien positionné et très bien équilibré. Environ 50 % de notre activité est assurée par des clients entreprises et 50 % par des clients particuliers. Il faut aussi évoquer notre diversification géographique qui prouve notre réussite malgré un contexte exigeant.

Le plan « Driving Progress » touche à son terme. Ces très bons résultats de l'année 2023 ont bien contribué à la fin de ce plan « Driving Progress ». Nous avons en effet atteint ou surperformé dans la majorité des items constituant ces résultats. Le résultat opérationnel par action en hausse de + 9 %, en surperformance. Le deuxième objectif est la remontée de trésorerie cumulée, qui atteint, à la fin de ce plan, 16,4 milliards d'euros, soit 2,4 milliards d'euros de plus que notre cible de 14 milliards d'euros. Pour le ratio de solvabilité, nous avions envisagé un objectif de 190 %. À la fin de ce plan, il monte à 227 %, bien au-delà de notre objectif. Et enfin, à 14,9 %, le rendement des capitaux propres est situé en haut de notre fourchette de 13 % à 15 %.

Ces résultats témoignent de ce grand effort collectif que nous avons réussi ensemble dans cette grande transformation opérée depuis 2016. Nous arrivons maintenant à la fin de cette grande transformation et ce nouvel AXA constitue le socle de nos réussites à venir. Depuis 2016, nous avons simplifié notre organisation, en réduisant nos géographies et nous avons basculé notre exposition des risques financiers vers des risques techniques, avec notamment l'acquisition d'AXA XL. Cette intégration au sein du Groupe AXA est d'ailleurs réussie.

Aujourd'hui, AXA est bien positionné. L'environnement devrait conserver un haut niveau de volatilité et d'incertitude. Pendant trois ans, nous sommes cependant parvenus à bien performer dans un environnement difficile et volatile. Je suis confiant quant à la poursuite de cette trajectoire. Notre business mix est en effet diversifié du point de vue des métiers, mais aussi de notre empreinte géographique. Dans toutes nos géographies, nous occupons des positions fortes, en France, en Europe, mais aussi dans les marchés émergents. Nous avons également adapté notre gamme de produits.

Le climat reste assurable, à condition de développer la prévention auprès de nos clients. AXA France, en début de cette semaine, a lancé une initiative très importante avec la garantie verte. AXA Climate a fait appel à 200 scientifiques du climat pour aider nos clients

• mieux se protéger contre les prochaines tempêtes. C'est dans cette direction que nous devons nous diriger.

Au-delà de cette question de l'environnement, AXA est aujourd'hui très équilibré, selon un modèle très particulier. Vous ne trouverez aucun concurrent qui a le même profil, le même portefeuille. Dans le service des entreprises, soit environ 50 % de notre volume, nous sommes aujourd'hui le plus grand assureur mondial, pour les biens physiques, comme pour les biens humains. Avec notre resserrement géographique, nous sommes l'un des leaders dans l'assurance des entreprises et des particuliers en Europe, et très forts aussi dans la vie et la santé. Notre métier de la gestion d'actifs se complète bien avec notre leadership en Europe. Dans la partie de l'assurance-vie et de l'assurance-retraite, il est très important d'être un très bon fournisseur de produits financiers, mais aussi un bon gestionnaire de produits financiers pour nos clients.

AXA a renforcé son engagement auprès de ses collaborateurs. L'assurance consiste à acheter une promesse auprès d'un humain. L'engagement de nos collaborateurs et l'accompagnement de nos collaborateurs dans leur vie professionnelle sont très importants. Sous la direction de Karima Silvent, DRH du Groupe, nous avons lancé le programme We

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Care, qui permet à nos collaborateurs à rester engagés, et à continuer à se former dans ce monde en mouvement permanent.

AXA a toujours été très engagé sur le climat et veut rester un leader dans la transition climatique. Nous avons été les premiers à prendre nos distances avec le secteur de charbon. Depuis 2015, nous avons investi 26 milliards d'euros dans des investissements pour lutter contre le réchauffement climatique. Pour la première fois, nous avons publié nos objectifs de décarbonation de certains portefeuilles d'assurance dommages. Notre rôle comme investisseur et assureur dans la lutte contre le réchauffement climatique est important et le restera dans la durée, c'est par exemple la question de la garantie verte avec AXA France que je viens de citer qui s'ancre dans cet esprit. Nous entendons accompagner les entreprises et les particuliers dans cette transition climatique. Cet engagement dans la société est au cœur de notre philosophie depuis 40 ans. Le partage de valeurs entre les parties prenantes est absolument clé. Nous sommes un grand employeur et versons au total 8,6 milliards d'euros de salaires et de primes. Nous allons rester très actifs pour trouver les bons talents et entendons continuer à recruter.

Nous avons versé 50 milliards d'euros d'indemnités à nos clients. Il est en effet important de rester à leurs côtés dans les moments difficiles. Nous sommes aussi un grand contributeur de la fiscalité française et mondiale, avec à peu près 12 milliards d'euros versés aux impôts.

AXA est une entreprise qui reste très engagée, mais la dimension actionnariale doit aussi être bien adressée, avec un dividende au niveau de la progression de notre résultat et des attentes relatives à nos concurrents. 30 % de nos collaborateurs sont aussi des actionnaires, ce dont je me félicite.

Cela nous donne une bonne base pour le futur et le prochain chapitre du Groupe, le plan 2024 à 2026 : « Unlock the Future ». Il s'agit d'un plan ambitieux, axé sur la croissance, l'innovation et l'investissement dans AXA. Quelles sont les dimensions et les piliers de ce plan ? D'abord, citons la croissance organique. Nous avons créé un nouvel AXA. Il faut à présent accélérer la croissance organique. Nous voulons aussi continuer à renforcer notre excellence, à la fois technique et opérationnelle, avec les nouveaux moyens technologiques. Nous entendons de plus continuer à affirmer davantage notre rôle au cœur de la société.

Sur la question de la croissance, nous allons investir les zones dans lesquelles nous ne sommes pas encore présents ainsi que sur plus de recrutements et d'investissements dans notre distribution. Frédéric vous donnera plus de détails dans un instant. Sur la partie excellence technique et opérationnelle, l'usage des données et l'utilisation des moyens technologiques, en particulier l'intelligence artificielle, vont nous donner les moyens de faire mieux c'est-à-dire de mieux tarifer, de mieux gérer les sinistres, mais aussi de mieux gérer le service client par l'automatisation. Le troisième pilier, la partie sociétale, reste un sujet très important. Nous allons poursuivre nos efforts sur le climat, avec AXA Climate et avec des initiatives comme la garantie verte. Nous allons aussi ouvrir un nouveau chapitre de l'engagement sociétal, avec l'assurance inclusive pour les clients plus modestes et les micro- entrepreneurs. De nombreux Français aujourd'hui ne peuvent pas se permettre d'acheter de l'assurance ou en sont exclus. Nous allons lancer une nouvelle gamme de produits d'abord en France pour répondre à ces besoins, puis dans les marchés européens.

Ce plan fixe une nouvelle fois des objectifs financiers ambitieux, au-delà des objectifs de notre dernier plan. Nous entendons faire mieux et faire plus, avec un objectif de résultat opérationnel par action entre 6 % et 8 %, un objectif de rentabilité de nos capitaux entre 14 % et 16 % et une trésorerie supérieure à 21 milliards d'euros d'ici 2026. Cela nécessite des investissements de plus de 2,5 milliards d'euros pour trois prochaines années dans la partie technologie, mais aussi dans la partie de croissance.

Nous proposons également une nouvelle gestion du capital attractive pour nos actionnaires. Cette grande discipline et la performance opérationnelle nous permettent de proposer un dividende en hausse et de lancer un nouveau programme de rachat d'actions. Ce renforcement de notre politique de redistribution sera poursuivi dans le prochain plan.

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Unlock the Future

Frédéric de COURTOIS

Directeur général adjoint

Merci, Thomas. Bonjour à toutes et à tous. Thomas vous a parlé de l'ambition de notre plan et je vais vous parler de l'exécution, du métier. Le point de départ est excellent. Notre plan n'est pas une révolution. Notre plan est une évolution ambitieuse, qui s'appuie sur un portefeuille d'initiatives extrêmement ambitieux.

Le point de départ est notre franchise, qui est excellente. Notre premier métier est l'assurance des entreprises, avec 35 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Il concerne les très grandes entreprises, des multinationales aux PME, ainsi que les ETI, l'assurance des infrastructures, etc. Notre deuxième métier est la santé et la couverture des employés des entreprises. Nous réalisons 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires de ce métier. Notre troisième métier est l'assurance des particuliers, que nous exerçons dans une vingtaine de pays, avec 42 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

Nous sommes probablement numéro un au monde pour l'assurance des entreprises, avec 35 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Nous exerçons ce métier dans tous les pays. En matière de santé, d'employee benefit, nous sommes numéro un en Europe en termes d'assurance santé et nous sommes probablement numéro un dans le monde, hors US, pour l'employee benefit. En assurance des particuliers, nous sommes en général dans le top trois dans nos principaux marchés : l'Europe occidentale, Hong Kong, le Japon et un certain nombre de pays émergents.

Thomas a parlé des cinq piliers de notre plan : trois objectifs, priorités et deux ressources. Je voudrais donc insister sur deux messages. Notre plan est fait d'investissements dans notre cœur de métier : l'assurance et la gestion d'actifs dans les pays où nous sommes déjà présents. Nous n'avons donc pas l'ambition d'aller planter de nouveaux drapeaux, on se concentre sur notre cœur de métier. De plus, la grande nouveauté de ce plan, c'est de porter à l'échelle ce que nous faisons. L'objectif de notre plan consiste à industrialiser sur la tech et sur l'excellence technique.

Passons en revue les cinq piliers de notre plan, en commençant par l'accélération de la croissance organique. Nous n'avons pas fixé d'objectif de croissance du chiffre d'affaires, mais nous avons l'ambition de croître notre chiffre d'affaires, au cours du prochain plan, de 5 % par an. Nous estimons que nous pouvons croître dans le dommage aux entreprises au- delà du PIB et pour l'employee benefit et la santé. Nous envisageons une croissance en ligne avec le PIB pour l'assurance des particuliers.

En 2023, nous avons travaillé sur un portefeuille d'initiatives de croissance organique. Il s'agit parfois d'initiatives locales et parfois d'initiatives transversales, dans tout le Groupe. En dommage entreprise, l'initiative très importante correspond à la couverture des ETI. Nous sommes déjà très bien positionnés sur les très grandes entreprises avec AXA XL et, de façon générale, nous sommes très bien positionnés sur les PME. Sur les ETI, nous ne sommes bien positionnés que dans quatre pays : la France, la Belgique, l'Allemagne et la Suisse. Nous avons l'ambition d'étendre ces activités aux autres pays européens et de façon sélective aux États-Unis. Ce projet ambitieux a commencé en 2023. Nous avons la capacité de proposer, ce qui est très important pour cette couverture mondiale, et je pense que nous avons tous les atouts pour le faire et le réussir.

En matière de dommage des entreprises, la deuxième grande initiative de croissance est relative aux nouveaux risques, aux risques du 21e siècle. Il s'agit en particulier de l'assurance cyber et de l'assurance de la transition énergétique. Nous ne disposons pas de données historiques sur ces sujets. Il nous a donc fallu être courageux, investir, créer des

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centres d'expertise et apprendre progressivement pour nous développer sur le cyber et pour mieux couvrir la transition énergétique.

Pour l'employee benefit et la santé, nous ciblons les PME. En général, les employés des grandes entreprises sont assez bien couverts, mais ceux des PME le sont beaucoup moins. Pour investir dans ce domaine, notre entreprise EB Partners développe des outils et des services pour les DRH des grandes entreprises et des PME, ainsi que pour leurs employés. Nous nous appuierons sur elle pour développer le marché des PME.

Pour le dommage des particuliers, trois grandes initiatives peuvent être citées. Nous voulons faire croître nos réseaux de distribution propriétaire, nos agents et salariés ce qui est assez nouveau, car nous avions l'habitude, ces dernières années, de nous concentrer sur la croissance de la productivité. Ici, nous nous concentrons à la fois sur la productivité et sur le nombre. En d'autres termes, nous voulons augmenter la taille de notre réseau d'agents et d'employés et nous sommes fermement convaincus qu'il s'agit fondamentalement du meilleur investissement que nous puissions faire. La deuxième initiative de croissance consiste toujours à augmenter la productivité. L'intelligence artificielle va nous y aider. Dans le plan précédent, nous avons découvert que nous pouvions vendre sans rencontrer physiquement le client parce que nous n'avions pas le choix. Le Covid nous a obligés à le faire avec les signatures électroniques, Teams, Zooms, etc. Mais la phase suivante est celle de l'intelligence artificielle qui aide nos réseaux d'agents et de salariés à être plus productifs. La troisième grande initiative de croissance sur le particulier correspond à l'assurance-vie et d'épargne. L'assurance-vie et d'épargne reste un métier stratégique. Nous sommes très puissants sur cette activité en France, au Japon, à Hong Kong, mais nous pouvons faire mieux, notamment en Belgique, en Allemagne et en Suisse, ainsi qu'en Asie. Nous avons décidé d'investir et d'accélérer la croissance sur l'assurance-vie.

Le renforcement de l'excellence a trait à l'excellence technique et à l'excellence opérationnelle. Sur l'excellence technique, je mentionnerai trois sujets : tech, data, AI, photo- satellites, ces nouvelles technologies qui nous permettront d'améliorer l'excellence technique, la tarification et la couverture que nous proposons à nos clients.

Il nous faut aussi mieux couvrir les catastrophes naturelles, qui augmentent clairement, ce qui correspond à une menace et à une opportunité. Nous disposons de tous les atouts pour bien couvrir les catastrophes naturelles. Nous disposons d'un modèle interne pour mesurer ces cas. Nous disposons d'un outil de souscription pour garantir une souscription cohérente des catastrophes naturelles. Nous investissons dans l'intelligence artificielle et l'imagerie satellite et nous continuerons à assurer les catastrophes naturelles, mais nous voulons le faire de façon plus technique.

Nous voulons de plus développer toujours plus de services pour l'employee benefit et la santé, mais aussi pour les entreprises. Nous avons lancé la Digital Commercial Platform, un écosystème de services pour les entreprises qui s'est avéré très prometteur. Il fait partie de l'une de ces initiatives et, pour nous, il est toujours synonyme de service aux entreprises et de prévention accrue.

Sur l'excellence opérationnelle également, trois grands sujets peuvent être mis en avant. Nous entendons terminer nos fondamentaux, avec notamment l'achèvement de notre passage au cloud à la fin du plan, c'est-à-dire en 2026. Le deuxième grand sujet est l'automatisation de toutes les tâches simples, pour lesquelles il est difficile de recruter. Le troisième sujet est la mise à l'échelle de tous nos pilotes en matière d'IA et de data. 400 expériences et pilotes sont déjà opérationnels. Nous avons décidé d'en sélectionner 17 présentant un potentiel pour être mis en œuvre dans tout le Groupe au cours des prochaines années.

Thomas a évoqué le sujet de notre rôle dans la société. Je vous rappelle que nous nous appuyons sur une magnifique raison d'être : agir pour le progrès humain en protégeant ce qui compte. Nous voulons être fidèles à cette raison d'être. Je vais brièvement vous décrire deux initiatives extraordinaires.

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La première est l'assurance inclusive, l'assurance des personnes aux revenus modestes. Il ne s'agit pas d'un métier nouveau pour nous, parce que nous l'avons lancé il y a quelques années dans les pays émergents. Une business unit est dédiée à l'assurance inclusive, AXA Emerging Customers et nous comptons déjà 14 millions de clients dans les pays émergents sur ce segment. Nous avons toutefois pris conscience qu'il serait utile de le faire dans les pays mûrs, en Europe occidentale, en commençant par la France. C'est une question de produits, de prix, de distribution. Pour prendre l'exemple de la France, les réseaux seront mobilisés à ce sujet. Pour nous, il s'agit d'une initiative majeure du prochain plan.

La seconde a trait à notre action sur la transition climatique. Nous avons toujours été très actifs sur l'empreinte carbone de notre portefeuille d'actifs. Nous voulons maintenant nous développer sur deux axes, en offrant plus de services d'adaptation et de prévention. La garantie verte d'AXA France est un premier axe de développement notamment. Le deuxième axe de développement est la protection de la transition énergétique.

Une société d'assurance, ce sont des femmes et des hommes, de la tech et des données. Le plus grand challenge pour une entreprise comme AXA au cours des dix prochaines années est le sujet humain, pour lequel notre stratégie est ambitieuse en trois chapitres. Le premier est la gestion des talents et la culture, où le principal défi est de savoir comment nous pouvons attirer les jeunes et les garder, et comment nous pouvons garder nos aînés et nous assurer qu'ils transmettent leur savoir-faire à d'autres personnes dans l'entreprise lorsqu'ils partent à la retraite. C'est le premier problème. Le deuxième enjeu majeur est l'augmentation, le développement des compétences. Comme je l'ai dit, l'assurance a été profondément modifiée par l'intelligence artificielle et les données et nous devons améliorer les compétences de nos équipes et investir dans ce domaine. Enfin, il y a le sujet de la Diversité & Inclusion et du care, qui est importante en soi, mais aussi pour attirer et retenir nos talents

Je pense que notre plan est bon. Je suis convaincu que nous disposons d'une bonne équipe et d'une équipe motivée. Le moral de nos employés a atteint un pic historique avec un NPS de 40. Nous pouvons encore faire mieux, mais ce score très encourageant.

Enfin, il faut rappeler que nous avons atteint ou dépassé l'ensemble des objectifs du plan précédent, ce qui me rend extrêmement confiant pour la mise en œuvre et l'exécution de notre prochain plan.

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Éléments financiers

Alban de MAILLY NESLE

Directeur financier

Bonjour à tous.

Je vais vous présenter les chiffres de notre nouveau plan pour les trois années qui viennent. Avant de regarder dans le futur, intéressons-nous aux années précédentes. Depuis 2016, notre résultat opérationnel a cru de façon très régulière jusqu'en 2023, avec l'exception de 2020 liée au Covid-19. Cela montre notre capacité, d'une part, à accroître nos marges année après année, et d'autre part à gérer la volatilité, en particulier les catastrophes naturelles.

En 2023, le résultat opérationnel global s'établit à 7,6 milliards d'euros, en hausse de 6 %, et supérieur à la guidance donnée en début d'année dernière.

Notre résultat net, qu'il faut comparer à IFRS 4, croît de 10 %, ce qui constitue une belle performance. Il est porté par l'ensemble de nos métiers, et notamment le résultat en dommages, qui s'établit à 5 milliards d'euros et qui est en hausse de 14 %.

La solvabilité s'inscrit à 227 %, soit un très haut niveau, en hausse de 12 points par rapport à la fin de 2022. Il faut alors retenir 2 choses. D'abord, nous générons beaucoup de solvabilité tous les ans. L'année dernière, nous avons générons 29 points de solvabilité. Nous en reversons une bonne partie à nos actionnaires à travers les dividendes et les rachats d'actions (22 points), mais nous créons de la solvabilité année après année.

Par ailleurs, nous avons colossalement réduit nos risques financiers l'an dernier, et notamment notre exposition aux taux d'intérêt. En réduisant ces risques financiers, nous réduisons nos besoins de fonds propres et nous améliorons la marge de solvabilité.

Depuis maintenant quelques années, nous avons mis l'accent sur notre capacité à faire remonter du cash, en vue d'en redistribuer à nos actionnaires. Ce travail est toutefois mené après les investissements que nous consentons pour la croissance ou pour la technologie, et non à leur détriment.

Je vous propose maintenant de nous intéresser à l'avenir. Sur l'assurance dommages, nous pensons être capables de faire croître nos résultats chaque année de 4 % à 6 %. Le premier levier réside simplement dans la croissance de nos revenus. Nous estimons que nous pouvons faire croître nos revenus de 5 %, avec une dynamique différente entre la partie assurance entreprises et l'assurance des particuliers. En assurance entreprises, le travail portera largement sur le développement de notre offre sur les entreprises de taille intermédiaire et sur l'accompagnement des nouveaux risques. Sur la partie particuliers, ce sont plutôt les gains de productivité et la croissance de notre réseau de distribution qui porteront la croissance de notre chiffre d'affaires.

Nous pensons aussi que nous pouvons continuer à augmenter nos marges et donc réduire notre ratio combiné de 2 points. Cela passe par une meilleure tarification, une meilleure gestion des sinistres, une meilleure compréhension de nos risques, notamment grâce à la technologie. Nous pensons augmenter nos marges de 2 points, mais nous envisageons de passer de 4 points à 4,5 points de ratio combiné sur les catastrophes naturelles. Les périls secondaires, comme la sécheresse, les inondations ou la grêle, se multiplient. On l'a vu en 2023 mais aussi au cours des années précédentes, donc nous augmentons notre budget de catastrophe naturelle. Nous continuerons aussi de réaliser des gains de productivité, comme nous l'avons fait dans le passé.

En IFRS 17, nous escomptons nos sinistres. Année après année, nous désescomptons ces sinistres, ce qui abonde notre compte de résultat. Dans les années à venir, ce

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désescompte pèsera sur notre résultat à hauteur de 500 millions d'euros. Il s'agit d'un élément purement comptable, mais il faut le prendre en compte. Malgré ça, compte tenu de la croissance de nos revenus et de la croissance de nos marges, nous prévoyons d'avoir une hausse de 4 % à 6 % de notre résultat en assurances dommages.

En assurance-vie, sur toute la partie épargne, pour faire simple, nous créons une CSM, le réservoir de nos profits futurs. Nous relâchons une partie de cette CSM chaque année. Nous pensons que nous pouvons faire croître cette CSM de 3 %. Cependant, 15 milliards d'euros de primes correspondent à la santé et à la prévoyance. Sur cette partie, nous envisageons de faire croître nos revenus à un niveau élevé, de 6 %, tout en augmentant nos marges et en réduisant notre ratio combiné de 3 points. Cela passera par une amélioration de nos marges en santé et en prévoyance. Sur ce segment, nous prévoyons que nos résultats financiers nets soient stables sur la période. Au global, nous envisageons une hausse de nos résultats en vie et en santé de 4 % à 6 %.

La gestion d'actifs représente environ 5 % de nos résultats. En 2023, la collecte auprès de tiers a représenté 9 milliards d'euros. Nous prévoyons que cette collecte nette se reproduise dans les années à venir, ce qui entraînera une hausse régulière de notre résultat en gestion d'actifs (7 %).

Nous envisageons une légère dégradation des coûts de la holding, pour plusieurs raisons. En effet, c'est la holding qui porte la dette et, avec la hausse des taux d'intérêt, la dette coûtera un peu plus cher. De plus, nous investissons en technologie à la holding, ce qui viendra augmenter les frais. Enfin, l'OCDE a mis en place une nouvelle taxe qui permet de s'assurer que tous les pays payent au moins 15 % d'impôts sur les sociétés. Cela va nous affecter en Irlande, à Hong Kong et aux Bermudes, et cela va nous coûter un peu moins de 100 millions d'euros.

Pour maintenant aborder les objectifs financiers globaux, notre résultat opérationnel par action devrait croître de 6 % à 8 % par an. Pour la rentabilité de nos fonds propres, l'objectif était de 13 à1 5% dans le dernier plan donc nous montons à un objectif de 14 % à 16 %. Cela reflète la prévision d'augmentation de nos marges, mais aussi le fait que notre besoin de fonds propres a baissé. Nous prévoyons de faire remonter 21 milliards d'euros de cash de nos entités, soit une hausse très significative. Enfin, nous changeons légèrement notre politique de gestion du capital. Au global, nous redistribuerons à nos actionnaires 75 % de nos résultats par action, 60 % sous forme de dividendes et 15 % sous forme de rachats d'actions. Les 25 % que nous ne redistribuons pas correspondent aux investissements en capital pour la croissance. Cette répartition est donc équilibrée.

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