BRUXELLES, 13 juin (Reuters) - L'Espagne pourrait devoir se résoudre à abandonner l'une de ses banques récemment renflouées, a estimé mercredi le commissaire européen à la Concurrence, jugeant préférable une liquidation pure et simple si les coûts d'un sauvetage se révélaient trop élevés pour les contribuables.

L'Etat espagnol attend le feu vert de l'exécutif européen aux projets de restructuration de trois banques qu'il a récemment renflouées: NCG Banco, Catalunya Caixa et Banco de Valencia.

"Si je ne m'abuse, l'une des trois, d'après les intentions des autorités espagnoles, s'oriente vers une liquidation et non vers un maintien après restructuration", a déclaré Joaquin Almunia dans une interview à Reuters. Il n'a pas identifié les établissements visés.

Bankia, récemment nationalisée, doit encore officiellement demander l'approbation par Bruxelles de son plan de recapitalisation.

"Dans toute analyse d'une institution financière, nous essayons toujours d'évaluer le coût alternatif d'une liquidation", a ajouté Joaquin Almunia.

"Si les coûts d'une liquidation sont moindres pour les contribuables que ceux d'un sauvetage et d'une restructuration, nous optons pour une liquidation." (Foo Yun Chee et John O' Donnell, Natalie Huet pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Bankia SA, Banco de Valencia SA