par Deborah Jian Lee

La semaine dernière, l'indice S&P 500 et le Nasdaq ont interrompu une séquence de six semaines de recul, grâce à un rebond des valeurs financières et à des résultats meilleurs que prévu notamment pour Citigroup, JPMorgan Chase et Wells Fargo.

Le recul marqué des cours pétroliers a aussi soutenu le marché.

L'indice Dow Jones a pris 3,57% la semaine dernière, sa meilleure performance en trois mois, le Standard & Poor's 500 a gagné 1,71% et le Nasdaq Composite 1,95%.

L'indice S&P des banques régionales a cependant pesé sur la tendance, reculant de 0,8% sur la semaine. Après le récent dépôt de bilan retentissant d'IndyMac Bancorp, cinquième banque américaine dans ce cas depuis le début de l'année, la performance des banques régionales sera un test clé pour les investisseurs, dans une économie fragile.

Bank of America, la deuxième banque américaine, publie ses résultats lundi, suivie par une série d'établissements régionaux comme Regions Financial, Fifth Third Bancorp, SunTrust Banks and Wachovia.

La semaine qui vient, des géants de la cote comme Pfizer, AT&T, et Caterpillar, composants du Dow, ainsi que des poids lourds du Nasdaq comme Apple et Yahoo présenteront aussi leurs performances trimestrielles.

Le dispositif d'urgence de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, visant à freiner les ventes à découvert de titres de 19 institutions financières, dont toutes les grandes banques d'affaires et les deux géants du refinancement de prêts immobiliers Fannie Mae et Freddie Mac, entre aussi en vigueur dans les prochains jours.

"L'annonce la semaine dernière sur les ventes à découvert a vraiment posé les bases d'un rebond des valeurs financières mercredi et c'est d'une grande aide psychologique pour les investisseurs", estime Fred Dixon, stratège de marchés chez D.A. Davidson & Co.

L'IMMOBILIER EN LIGNE DE MIRE

Les investisseurs resteront attentifs aux derniers indicateurs immobiliers, avec celui des reventes de logements jeudi et vendredi les ventes de l'immobilier neuf.

Vendredi est également publié le très attendu indice de l'Université du Michigan sur le sentiment des consommateurs, avec un consensus d'économiste qui table sur un maintien de cet indicateur à un niveau médiocre.

Les cours du brut pourraient aussi déterminer la tendance dans les jours à venir.

Des indications de baisse de la demande de pétrole dans une économie américaine mal en point ont permis un reflux des prix du brut de près de 13% la semaine dernière, jusqu'à 128,23 dollars le baril vendredi en séance pour le brut léger américain.

Mais les incertitudes liées à des tensions géopolitiques persistantes, notamment sur le dossier nucléaire iranien, et la montée en puissance de la saison des ouragans pourraient exercer aussi une pression à la hausse sur les cours de l'or noir.

"Si l'économie poursuit son affaiblissement, les cours pétroliers pourraient un peu baisser à court terme, alors que la demande ralentit", estime Thomas Nyheim, gérant de portefeuille chez Christiana Bank & Trust, dans le Delaware. "Mais la tendance à plus long terme reste celle d'une hausse des prix".

Version française Stanislas Dembinski