Plus forte baisse de l'indice suisse SMI, Richemont chute de 9,13% à 139,95 francs suisses et entraîne dans son sillage LVMH (-4,52% à 852 euros), Hermès (-4,58% à 1905 euros) et Kering (-1,98% à 490,10 euros) après la publication d’un activité décevante sur le trimestre à fin juin. La croissance plus faible que prévu en Chine (6,3%) au deuxième trimestre pèse aussi sur le secteur. Le groupe de luxe suisse a été pénalisé par la baisse de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis ; une zone géographique au centre des inquiétudes des spécialistes du luxe depuis plusieurs mois.

Richemont a dévoilé des revenus en progression de 14% au titre du premier trimestre, clos fin juin, à 5,32 milliards d'euros. La croissance s'est élevée à 19% à taux de change constants. Le consensus FactSet s'élevait à 5,43 milliards d'euros.

L'activité a été tirée par l'Asie-Pacifique, qui affiche une croissance de 32% (+40% à taux de change constants) à 2,24 milliards grâce à la levée des restrictions liées au Covid-19.

Son chiffre d'affaires a reculé de 4% (-2% à taux de change constants) aux Amériques à 1,096 milliard d'euros en raison de la baisse des ventes en gros. Stifel explique ce repli principalement par la baisse des ventes en gros aux États-Unis pour la division Horlogers spécialisés, suite à la conversion d'un certain nombre de franchises en magasins exploités en propre.

L'Europe affiche pour sa part une croissance de 10% (+11% à taux de change constants) à 1,13 milliard d'euros et le Japon, de 6% (+14% à taux de change constants) à 424 millions d'euros.

L'activité de joaillerie, dont Cartier et Van Cleef & Arpels, a vu ses ventes croître de 19% à 3,6 milliards d'euros. Elles ont progressé de 25% à taux de change constants.