Didi Global chute de 7,16% à 5 dollars l’action sur la place de New York, proche de son plus plus bas niveau historique, alors que les choses se précisent concernant son départ prochain de Wall Street pour intégrer la Bourse de Hong Kong. « L’Uber Chinois » prévoirait d’y faire son entrée sans lever de capitaux ni émettre aucune action nouvelle, a rapporté Reuters sur la base de deux personnes proches du dossier. L’une d’elles précise que le groupe chinois aurait pour objectif de déposer une demande de cotation d'ici fin avril.

Lundi, l'action Didi avait déjà connu un trou d'air après que le Financial Times a rapporté que les employés actuels et anciens de l'entreprise se sont vus interdire de vendre leurs actions pour une durée indéterminée.

Rappelons que Didi avait annoncé début décembre son intention de se retirer de la place de New York et de poursuivre son aventure boursière à Hong Kong.

Le groupe, qui a fait son entrée à Wall Street au début de l'été, a depuis fait face à l'hostilité des autorités chinoises sur la façon dont il collecte et utilise les données personnelles de ses utilisateurs. Concrètement, la Chine redoute que les données collectées sur ses citoyens fuitent au profit des Etats-Unis.

L'introduction en Bourse (IPO) de Didi avait été réalisée au prix de 14 dollars par action, pour une valorisation avoisinant les 70 milliards de dollars. Actuellement, le titre vaut 5 dollars et la capitalisation avoisine les 24 milliards de dollars.

Fondé en 2012 par Will Wei Cheng, un ancien cadre de chez Alibaba, Didi revendique actuellement près de 500 millions d'utilisateurs actifs annuels et 15 millions de chauffeurs actifs annuels. Le groupe est présent dans 15 pays, notamment la Chine où il domine sans partage après avoir triomphé d'Uber.

L'an dernier, dans un contexte de crise du Covid-19, Didi a accusé une perte nette de 1,6 milliard de dollars et une baisse de plus de 8% de son chiffre d'affaires à 21,6 milliards de dollars.