Zurich (awp) - Le gestionnaire de fortune EFG International a enregistré des résultats en hausse au premier semestre 2020, mais les chiffres sont inférieurs aux attentes des analystes. L'entreprise zurichoise vise une réduction des coûts de 5% pour 2021 pour contrer la pression sur les recettes et la marge.

La volatilité des marchés et les incertitudes devraient demeurer élevées à cause du coronavirus.

Durant la période sous revue, le bénéfice net a augmenté de 10,5% sur un an à 34,8 millions de francs suisses, grâce notamment à des effets uniques, et le bénéfice opérationnel a bondi de 27,4% à 66,5 millions de francs suisses, indique mercredi un communiqué.

Le produit d'exploitation a pour sa part connu une hausse de 1,4% à 563,7 millions mais le coronavirus en a ralenti la croissance.

L'afflux d'argent net s'est inscrit à 4,2 milliards de francs suisses contre 0,3 milliard et la croissance sur un an des nouveaux actifs nets (NNA) est de 5,5%.

Les avoirs sous gestion ont quant à eux reculé à 147,8 milliards après 153,8 milliards à fin 2019, reflétant les tendances industrielles et les mouvements négatifs des devises et des marchés. A partir de fin avril, où ce résultat avait baissé jusqu'à 139,7 milliards, une évolution positive s'observe de nouveau, souligne EFG.

Résultats inférieurs aux attentes

Les résultats sont inférieurs aux prévisions des analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) et Vontobel. Les recettes étaient attendues à 570 et 568 millions et le bénéfice net à 69,1 et 57,0 millions mais les avoirs sous gestion ont dépassé les attentes.

D'ici fin 2021, le groupe de Zurich prévoit de diminuer ses coûts de 5%. Le gestionnaire de fortune va vendre ses opérations en Chili et France (Oudart) mais augmentera sa part dans Shaw et Partners à 61%.

Lors d'une visioconférence, le directeur financier, Dimitris Politis, a indiqué que la rationalisation pourrait entraîner des pertes de recettes.

Au premier semestre, le nombre de conseillers a été augmenté de 28 à 791.

La banque Vontobel salue certes la croissance de l'afflux d'argent net mais pointe du doigt la faible rentabilité.

EFG a raté le boom du négoce, qui a porté les recettes des autres banques telles que Julius Bär, écrit l'analyste Andreas Venditti.

Allant dans le même sens que son confrère, l'analyste Michael Kunz de la Banque cantonale de Zurich relève également les nombreux effets uniques, dont des provisions pour un régler un litige avec les autorités italiennes, ont affecté le bénéfice net.

Le spécialiste pense aussi que cela ne fait pas de sens de vendre actuellement le titre vu sa faiblesse et les investisseurs devraient essayer de tirer profit à moyen terme de la bonne dynamique de l'afflux d'argent nouveau.

A 14h25, le titre cédait 4,1% à 6,57 francs suisses dans un SPI en baisse de 0,01%.

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