par Joey Roulette et Michel Rose
WASHINGTON, 30 novembre (Reuters) - Le président
français, Emmanuel Macron, a déploré mercredi devant des
parlementaires américains "l'agressivité" de la loi américaine
sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act ou IRA)
et les subventions massives réservées aux fabricants américains
qui en découlent, a déclaré l'un des participants à la réunion.
Les services de la présidence ont refusé de commenter
ces propos qui ont été divulgués en premier lieu par l'Agence
France-Presse.
Emmanuel Macron est arrivé mercredi à Washington dans le
cadre d'une rare visite d'État qui, au-delà de la célébration de
l'amitié franco-américaine, aura pour véritable enjeu l'impact
sur l'industrie européenne de cette la loi sur la réduction de
l'inflation .
Devant des parlementaires républicains et démocrates
réunis à la Bibliothèque du Congrès, Emmanuel Macon a évoqué une
loi "super agressive" vis-à-vis des entreprises européennes, a
dit le participant qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat.
Le chef de l'État tentera lors de sa visite aux
Etats-Unis de négocier des exemptions pour les entreprises
européennes sur le modèle de celles que le Mexique et le Canada
ont déjà obtenues, a dit un conseiller présidentiel français.
Les questions énergétiques figureront également en bonne
place dans les discussions à la Maison blanche, la France
espérant stimuler la coopération en matière d'énergie nucléaire.
Emmanuel Macron souhaite que la France construise davantage
de réacteurs nucléaires, mais elle est confrontée à des
problèmes de corrosion dans ses centrales vieillissantes.
EDF a fait appel à des centaines de travailleurs
spécialisés, notamment des soudeurs du spécialiste américain de
la construction de centrales nucléaires Westinghouse, pour aider
à résoudre ces problèmes et éviter les pannes de courant en
Europe cet hiver.
Emmanuel Macron se rendra également en Louisiane, où le
géant pétrolier français TotalEnergies exploite un
important terminal de gaz naturel liquéfié. Le président, qui
s'est plaint du prix élevé des exportations de gaz américain, a
annoncé qu'il aborderait cette question avec Joe Biden.
(version française Nicolas Delame)