Zurich (awp) - Le chimiste grison Ems-Chemie a souffert l'année dernière du ralentissement conjoncturel et de la force du franc. Autant les recettes que la rentabilité se sont contractées. Les actionnaires devront se contenter d'un dividende revu à la baisse.

Entre janvier et fin décembre 2023, le chiffre d'affaires de la société dirigée par Magdalena Martullo-Blocher a reculé de 10,4% à 2,2 milliard de francs suisses. Hors effets de changes, le recul s'est limité à 4,6%, a-t-elle annoncé vendredi dans un communiqué.

Côté rentabilité, le résultat d'exploitation (Ebit) a perdu 19,4% à 493 millions de francs suisses, tandis que le bénéfice net s'est inscrit à 461 millions, en repli de 13,8% comparé à 2022.

Les détenteurs de parts recevront un dividende réduit à 16,00 francs suisses par action, après 20,00 francs suisses perçus au titre de 2022.

Hormis le profit net un peu supérieur aux attentes, les autres chiffres clés sont conformes aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP. Fin octobre 2023, la direction avait déjà averti anticiper pour l'ensemble de l'exercice écoulé un chiffre d'affaires et un Ebit inférieurs à ceux de 2022.

La performance financière dévoilée "n'est vraiment pas satisfaisante", a admis la patronne Magdalena Martullo-Blocher en conférence de presse. L'exercice écoulé a été marqué par la retenue des consommateurs et des entreprises, ainsi que par l'envolée du franc.

Ems-Chemie est "cependant en mesure, au contraire de certains concurrents, de passer à l'offensive", a ajouté la dirigeante. Le groupe ne doit pas réduire la voilure, "bien au contraire", a-t-elle souligné.

Au chapitre des prévisions, Ems-Chemie table cette année sur des ventes nettes stables et un Ebit "en légère hausse", sans plus de précision.

A la Bourse, les investisseurs n'ont pas été convaincus par ces annonces et l'action Ems-Chemie a terminé en recul de 2,1% à 635,50 francs suisses, dans un SPI en baisse de 0,52%.

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